M&O : Matières à vivre – tendances 2019

Mis en avant

Le thème « Virtuous », ou vertueux, fil rouge proposé par Vincent Grégoire (directeur de création chez NellyRodi, agence internationale de tendances) pour le salon M&O de cette rentrée 2018 n’est pas qu’une tendance, c’est un courant de fond. De nombreux designers et consommateurs de pays très variés ont intégré depuis longtemps cette approche durable, responsable et éthique de la décoration en particulier et de la vie en général. En France cette notion a encore un peu de mal à s’installer durablement. Aussi chaque pas dans la bonne direction est un pas de gagné. Nous sommes tous concernés et acteurs, à notre échelle, de notre « demain » qui commence aujourd’hui, pour ne pas dire hier. Bref il y a urgence à produire et à consommer moins mais mieux.
.
Cette prise de conscience profonde de nos comportements de consommation et notre volonté de sélectionner des alternatives durables, équitables, éthiques, impacteront l’économie qui deviendra ainsi un cercle vertueux et créatif, du design à la production, de la distribution – consommation au recyclage. Le « local » est devenu une vertu et le « made in France » un label recherché.  On veut savoir d’où ça vient, avec quoi c’est fait et comment. L’humain et l’éthique sont au cœur des questionnements. De nouveaux matériaux (à base de corne, café, carbone, insectes, champignons, coquillages, algues, …) voient le jour, des ressources inattendues sont exploitées pour des productions variées qu’elles soient industrielles ou artisanales, luxueuses ou low-tech.
.
Ces préoccupations font naître des esthétiques inédites dans la création. Les matériaux recyclés affichent leur histoire, le défaut devient alors la valeur ajoutée principale de l’objet. Formes étranges, organiques, aléatoires et pièces uniques résultant d’expérimentations font leur apparition dans nos intérieurs. Voici quelques exemples en images avec des matériaux tels que le plastique qui rappelle les minéraux (Brodie Neill), un secrétaire qui ressemble à un gros cocon (Marlène Huissoud), des tapis tissés qu’on dirait directement sortis de la mer (Nienke Hoogvliet), Bleached série d’objets trempés dans la mer Morte jusqu’à ce que le sel se cristallise à leur contact (Erez Nevi Pana), Anima, une vaisselle issue de déchets végétaux et recouverte d’Urishi, une laque naturelle japonaise (Kosuke Araki),…
 .

Illustrations

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Photos prises sur place par D’UN UNIVERS L’AUTRE ou sourcés sur internet ou le « trend mook » (ex cahier d’inspiration M&O – mélange de magazine et de book) – tous droits réservés 


Cette série de photos tirée du Trend Mook illustre l’esthétique poétique des créations de Nienke Hoogvliet avec Seaweed research, un projet personnel documenté par les photographes Hannah Braeken et Femke Poort : la production de fibres et de teintures textiles à base d’algues. Le tapis Sea Me est tissé sur un filet de pêche en plastique récupéré dans la mer pour symboliser les dangers de la pollution et les incroyables ressources de la nature. Il fait partie de la collection permanente du Centraal Museum d’Utrecht.


Sources :
Maison&Objet : Virtuous :  ici  Petit Best of du salon M&O : ici
Côté maison – tendances et matières  ici

Expo : Voyage onirique au pays du livre « La bibliothèque, la nuit » à la BNF

Mis en avant

« Bibliothèque » et le monde s’ouvre.
« La nuit » et l’imagination s’envole… bon voyage !

Que nous réserve cette exposition-expérience proposée par la BNF qui se termine (déjà) le 13 août ? Des surprises, des sensations, une expérience unique. Un voyage onirique au pays du livre, à travers le temps et l’espace. Conçue par le metteur en scène canadien Robert Lepage et sa compagnie Ex Machina, cette scénographie insolite prolonge l’essai lumineux d’Alberto Manguel (La bibliothèque, la nuit, Actes Sud, 2006), écrivain et actuel directeur de la bibliothèque nationale de Buenos Aires. Cette exposition  est réalisée avec le concours du Ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Délégation générale du Québec à Paris.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Exploration virtuelle de bibliothèques parmi les plus fascinantes au monde, réelles ou imaginaires, l’exposition La bibliothèque, la nuit trouve son origine dans l’ouvrage du même nom d’Alberto Manguel, co-concepteur du projet. Dans son livre, l’écrivain canadien d’origine argentine aborde les dimensions philosophiques, logiques, architecturales ou sociales qui sous-tendent l’existence de toute bibliothèque. À son entrée, le visiteur se trouve au milieu d’une reconstitution de la bibliothèque d’Alberto Manguel. Il passe ensuite dans une forêt, cœur de l’expérience scénographique, qui offre un contraste avec l’ordre et la rigueur propres aux lieux de savoir. Au moyen d’un casque 3D, il est alors invité à un fabuleux voyage onirique, dans le temps et dans l’espace.

Comme la mémoire, une bibliothèque fonctionne différemment la nuit. Le jour, vous avez le sentiment que chaque titre s’offre à vous avec équité, démocratiquement […]. Mais la nuit, certains volumes disparaissent tandis que d’autres s’affirment dans le halo de votre lumière. Alberto Manguel.

Sanctuaires du savoir
De la bibliothèque d’Alexandrie (Egypte), qui fut l’une des sept merveilles de l’Antiquité, à la récente Megabiblioteca José Vasconcelos à Mexico, en passant par la Bibliothèque nationale et universitaire de Sarajevo, rejaillie de ses cendres, cette exposition témoigne à la fois de l’intimité et de l’universalité de ces sanctuaires du savoir, y compris lorsqu’ils ne servent plus que de simple décor, à l’instar de la Bibliothèque universitaire de Copenhague (Danemark) où les visiteurs ont uniquement accès à des textes électroniques, même si les livres physiques demeurent en place, tels des fantômes du temps jadis. « C’est intéressant parce que si on a n’a pas accès au contenu d’une bibliothèque, le lieu même conserve encore un rôle, à tout le moins acoustique. Les étudiants choisissent d’y  travailler avec leur ordinateur portable. Comme si le lieu était hanté et perpétuait l’esprit du XIXe siècle, en écho à leurs propres lectures », expliquait Alberto Manguel lors de son passage à Paris.

Au-delà de cet aspect mélancolique ou féerique, « La bibliothèque, la nuit » offre l’occasion de découvrir des trésors dissimulés aux profanes tels les rayonnages de l’abbaye d’Admont (Alpes autrichiennes) réservés à l’étude des moines, ou de contempler, grâce aux mouvements de caméra, des détails architecturaux de toute beauté : colonnes ioniques, fûts de marbre, arcs-boutants massifs, statues allégoriques (Bibliothèque du Congrès, Washington, la plus grande au monde, avec ses 20 millions d’ouvrages) ou encore la structure de bois pivotante du temple Hase-dera (Kamakura, Japon) qui renferme des sutras bouddhistes. Un voyage intellectuel autant que sensoriel au pays du livre.

En préambule
Le thème de l’imaginaire des bibliothèques est exploré à travers une quarantaine de pièces, issues des collections de la BnF mais aussi de prêts d’artistes contemporains et mène de la bibliothèque réelle, physique, à la bibliothèque comme motif de rêves et de fantasmes.

La bibliothèque est d’abord présentée dans sa matérialité : la « bibliothèque de marbre » des artistes allemands Wolfgang Kubach et Anna Maria Kubach-Wilmsen impose ainsi la densité et l’épaisseur des livres. Vient en contrepoint une collection d’ex-libris, qui rappellent que le livre, et par conséquent la bibliothèque, peuvent matérialiser une représentation de soi.

Le parcours mène ensuite vers les gravures de l’utopiste Boullée ou les fameux « cachots » de Piranèse pour suggèrer l’idée que la bibliothèque, idéalement structurée et harmonieuse, peut devenir un lieu de désordre. C’est aussi un lieu où se nouent la réalité et le rêve, comme dans les œuvres de Rosemarie Trackell, d’Eric Desmazières, de Ronan-Jim Sévellec ou de Jean Le Gac.

La présentation se clôt sur le thème fantasmatique du livre inaccessible. La magnifique sérigraphie de Vieira da Silva exalte la beauté et la sérénité des lieux voués au livre, tandis que la représentation de la bibliothèque du Nom de la Rose d’Umberto Eco dans l’édition originale du roman (1981) et l’huile de l’artiste Florent Chopin, La vie rêvée des mots, soulignent le cycle de la vie des mots et des livres qui menacent de disparaître et renaissent sans cesse.

Les visiteurs de l’exposition passeront enfin sous la figure souriante imaginée par le relieur Odette Ducarre pour une édition du roman d’André de Richaud, La Nuit aveuglante (1966) : le visage que compose cette reliure animée prend l’allure sympathique d’une chouette, symbole de la nuit et de la connaissance,
cerbère malicieux des salles où va se dérouler l’expérience des bibliothèques imaginées par Robert Lepage et Alberto Manguel…

Petit aperçu – film de 2′ – si vous ne pouvez pas y aller

Film de 5 mn pour présenter les coulisses de l’exposition

Sources : le Monde et le communiqué de presse de l’expo
Photos prises sur internet

Lire la suite

Tendances : Silence… nouveau luxe, nouvelle matière.

Mis en avant

En préparant ma visite au Salon Maison & Objet qui ouvrira ses portes du 20 au 24 janvier prochains le « SILENCE » a fait son apparition, ce qui n’est pas pour nous étonner dans ce monde au brouhaha permanent. Il était temps ! Silence, contemplation, imprégnation, sont au coeur de l’approche D’UN UNIVERS L’AUTRE. Il est essentiel de se poser, de faire silence autour et en soi, pour écouter l’âme, l’invisible et en distiller l’essence propre aux êtres et aux choses et l’infuser dans les projets en adéquation avec le temps, nos envies profondes, nos réels besoins.

Film de présentation de cet espace et l’inspiration choisie :

Pour mieux comprendre et se faire une idée de ce qui attend les décorateurs, designers, architectes pendant leur visite du salon, je partage ici l’interview d’Elizabeth Leriche, chasseuse de tendances et scénographe de l’espace d’inspiration (Hall 7). 

Pourquoi le silence?

Dans un contexte généralisé de surconnexion et de surcommunication, d’excès d’images, d’écrans et de bruits, le monde de l’art de vivre et de la décoration infusera de plus en plus le besoin de calme et de sérénité de la société pour proposer des nouveaux modes de vie et d’habiter. La quête de la déconnexion répond au désir de remettre la main sur le temps propre de nos existences. Les architectes explorent les solutions d’isolation acoustique, les designers planchent sur des nouvelles manières de s’isoler, dans les sphères publiques ou privées. Sérénité et simplicité constituent deux portes vers la beauté. Photographes, artistes, créateurs d’objets et de mobilier, etc : l’espace d’inspiration invite au voyage sur les terres sacrées d’un silence aussi rare que précieux : une matière luxueuse qui inspire toutes les sphères de la création.

Comment avez-vous choisi de structurer l’espace ?

Après un sas de surconnexion, le visiteur expérimente le passage du vacarme au silence, du chaos au calme, du noir à la lumière, à travers une succession de voiles. L’idée est de transiter dans différents cocons qui révèlent chacun une manière d’incarner le silence. Par exemple, dans une chambre en feutre – un formidable isolant phonique –, on découvre des manières contemporaines de s’isoler. À tester : les isoloirs en bois et feutre Nascondino ou encore le Cork Helmet (casque en liège), deux créations du designer Pierre-Emmanuel Vandeputte. Les casques spéciaux Libratone vous plongeront dans les bruits de la nature et révéleront des sons que l’on n’a plus l’habitude d’entendre. Le parcours inclut un espace dédié à une vidéo de la plasticienne Cécile Letalec et une zone entièrement consacrée à la contemplation. Au fil de la découverte, minimalisme, transparence et finesse seront autant de sources de bien-être.

Quelles couleurs avez-vous associées au silence ?

Traditionnellement, noir, blanc et gris sont les couleurs du silence. C’est ce que racontent les deux pièces hautement symboliques du silence, qui succèdent à la zone de contemplation. D’abord, une bibliothèque d’une blancheur immaculée, entièrement habillée de voiles, de livres et de céramiques faites main. Une table y accueille les travaux en papier de Nadia Gallardo. Opposée et complémentaire à la fois, la chambre à coucher, l’autre lieu domestique de silence par excellence, est traitée en noir, expression du mystère nocturne. J’ai aussi déroulé des nuances très diluées de bleu lagon dans un autre écrin, tissé autour de la rêverie aquatique.

Quelle est la place de l’objet dans votre parcours ?

Je mets en lumière les formes archétypales, les fonctions reposantes et les objets du quotidien étudiés pour prendre le temps du geste, comme les ustensiles dérivés de la cérémonie du thé japonaise : le plateau en cèdre MU de Native&Co ou les Meditation Stools de Michael Anastassiades. La mise en abîme de l’objet dans son cadre est essentielle. C’est pourquoi j’ai entouré la zone de contemplation de huit cellules. Sur le modèle de celles des moines, elles orchestrent chacune un tête-à-tête intime entre un objet et une fenêtre ouverte sur un paysage. Les objets ont leur rôle à jouer dans la réappropriation du silence bienfaisant des lieux.

A ceux et celles qui visiteront le salon : bonne visite !  Si vous n’y allez pas je vous suggère de le vivre, d’en faire l’expérience chez vous, en créant des espaces de « silence », de respiration, de contemplation, qui vous permettront de vous ressourcer.
Lire le communiqué de presse M&O et voir les photos : ici 

Cette année encore, le Parc des Expositions de Villepinte accueille Maison et Objet, LE salon des professionnels du design et de la décoration. Du 20 au 24 janvier 2017, ce rendez-vous incontournable sera l’occasion de découvrir les dernières nouveautés en matière d’ameublement et de déco. En savoir plus : http://www.maison-objet.com/fr/paris
INFOS PRATIQUES

Dates et horaires de Maison et Objet de janvier 2017 : du vendredi 20 janvier 2017 au mardi 24 janvier 2016. Du vendredi au lundi : de 9h30 à 19h. Le mardi : de 9h30 à 18h.

Accès au salon Maison et Objet janvier 2017, qui se tient au Parc des Expositions, Paris Nord Villepinte : depuis Paris, prendre le RER B, direction Roissy Charles de Gaule, station « Parc des Expositions ». Des navettes gratuites sont mises à disposition depuis Paris (Porte Maillot) et depuis l’aéroport Charles de Gaulle.

Achat et tarifs du badge d’accès au salon Maison et Objet janvier 2017 : Strictement personnel, le badge d’entrée est valable pendant les 5 jours du salon. Vous pouvez le commander en ligne ou l’acheter sur place. Côté budget, comptez 50 euros jusqu’au 1er décembre 2016, 60 euros du 2 décembre 2016 jusqu’au 19 janvier 2017 puis 70 euros en ligne et sur le salon du 20 au 24 janvier 2017. Attention, l’accès au salon n’est pas ouvert au grand public et aux enfants.

Bonne année ! Feliz Ano Novo ! Happy New Year !

Mis en avant

Happy, Healthy and Peaceful 2017 to all ! 

D’UN UNIVERS L’AUTRE vous souhaite une année fertile en projets, en belles découvertes, riche en couleurs, empreinte de sérénité et pleine de santé.

Et que la Paix gagne en puissance où que nous soyons.

L’heure du cocooning est toujours là…. l’hiver vient tout juste de pointer son nez, voici quelques images pour vous inspirer et vous relaxer.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

A très bientôt.

http://www.dununiverslautre.com

Les champignons, plus qu’une tendance, une façon de vivre !

Mis en avant

Etes-vous un champion des champignons ? Ne passez pas à côté de cette tendance ou nouvel art de vivre. Le champignon au cœur de la création ! Voici ce qu’on peut lire et entendre ici ou là à ce sujet ….

Dans leurs versions hallucinogènes et psychotropes, parfois appelés moisissures et même « super-champignons », les champignons envahissent tous les secteurs pour se retrouver sur les devants de la scène. 

Vincent Grégoire, directeur de création de l’Agence NellyRodi, revient sur cette tendance singulière et ne se contente pas d’observer le phénomène à travers la cuisine : « la tendance du champignon s’étend même à la maison », révèle t-il. « S’inscrivant dans cette mouvance du recyclage, qui teinte le design et l’art de vivre d’une notion d’urgence environnementale, les designers utilisent des matériaux plus naturels et organiques – quelques fois même sous un angle bien expérimental. Ce qui nous donne des esthétiques brutes et des formes naturelles, où les « défauts » et erreurs sont carrément valorisés ».

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Dans la décoration…
On l’observe, par exemple, à l’effervescence des tapis aux motifs et couleurs hallucinantes, ressemblant étrangement à des tâches psychotropes ou des moisissures, comme ceux de Chen Chen & Kai Williams ou de Lizan Freijsen. Le mouvement semble également toucher d’autres labels comme Timorous Beasties, qui présentait lors du dernier London Design Festival une collection aux motifs psychés. Poussant la notion d’organique encore plus loin, des designers comme Jonas Edvard créent des lampes telles que la Myx, dôtée d’un abat-jour sur lequel les champignons continuent de se développer. Sur le même credo, Eric Klarenbeek dessine un tabouret sur lequel poussent des champignons. Le concepteur Yukio Takano nous fait rêver avec ses nouvelles créations tout droit sorties d’un conte de fées. Grâce à sa créativité débordante, il a créé de petites lampes ressemblant à des champignons faits de verre ancrés dans du bois brut. Le designer Phil Ross crée des meubles avec des champignons. Ils se sont développés à partir d’une structure à base de sciure de bois et, une fois séchés et traités, deviennent légers et résistants. Ce procédé permet aussi de fabriquer des briques pour la construction de bâtiments. Une production locale peut ainsi être envisagée, évitant les transports coûteux et polluants de matériaux. Chez Missoni et Nathalie Lété pour Antropologie, le champignon s’assagit. Chez Paul Smith, réputé pour son sens de l’humour « British », les glands des mocassins sont remplacés par des champignons…

Dans la gastronomie…
A première vue, loin d’être un aliment « sexy », le champignon fait aujourd’hui des émules. On le retrouve dans la gastronomie coréenne, où il s’illustre avec le kimchi ou le kombucha que l’on fait flotter dans du thé ou de l’eau sucrée. Hyper représentés en Corée, les champignons asiatiques comme le shiitaké, maïtaké et le reishi sont reconnus pour leurs vertus immunitaires, énergisantes ou encore détoxifiantes. La montée en puissance de ces super-aliments est telle que le champignon s’exporte de plus en plus en Occident, où il trouve une place majeure aux menus de nombreux restaurants.

Dans une dynamique plus accessible et s’appuyant sur le business model des box mensuelles, une start-up française a donné naissance à « La Boîte à Champignons » : tous les mois, les abonnés reçoivent chez eux une sélection de champignons à arroser et à déguster le moment voulu. (NB Les Kits Prêt à Pousser sont disponibles au prix de 19€ sur le site internet www.PretAPousser.fr)

En boisson…
Dernière lubie des Californiennes, le chaga, un champignon médicinal sibérien aux multiples vertus. Au bar à jus, il se commande sous forme de latte, promu nouvelle star des superfoods de l’hiver 2016 : « chagaccino » est le nouveau carburant starter du petit matin. Les baristas décorent avec des cœurs de crème de coco, les bols fumants de poudre de chaga au goût naturellement vanillé. Ce champignon de Sibérie est le nouvel ingrédient énergétique à la mode sur la Côte Ouest des États-Unis, mais il est depuis des siècles célébré en Asie et en Russie. Ce parasite non-toxique du bouleau se récolte après une période de 5 ans durant laquelle il puise les ressources de l’arbre.

Le kombucha est une boisson millénaire d’origine chinoise. Elle est composée de champignon kombucha, d’eau pétillante et de sucre. Il s’agit d’un breuvage fermenté, obtenu grâce à une mise en culture sous forme d’une association entre des bactéries et des levures. Avec ses innombrables vertus bien-être, le kombucha est une boisson non pasteurisée, qui peut ainsi conserver les micro-organismes vivants pendant longtemps. Grâce aux enzymes et nombreux acides qu’il contient, le kombucha posséderait de nombreuses vertus. Il permettrait en effet de booster l’énergie et l’immunité, de détoxifier le corps, de faciliter la digestion, de combattre le stress et d’améliorer l’état de la peau. Scientifiquement rien de tout cela n’a été vraiment prouvé, alors il convient de bien se renseigner et ne pas tomber dans les excès !

Pour la rêverie et l’initiation chamanique…
S’il se consomme de plus en plus aux quatre coins du monde, il conduit également des voyageurs à vivre des expériences uniques. En Corée, en Mongolie et en Amazonie, le champignon se retrouve ainsi au cœur de voyages initiatiques, voire extrêmes, amenant les touristes et explorateurs à découvrir les pans psychédéliques de ce petit aliment à travers des breuvages et des rites de chamans.

Dans la cosmétique …
Le champignon est aussi utilisé pour renforcer et hydrater les cellules capillaires (l’Ergo Boost de Groh) ou pour combattre le stress… Les champignons, nouveaux super-aliments ? Ces derniers révèlent également leur pouvoir en matière de beauté en devenant un ingrédient clé de la lutte contre le vieillissement de la peau, grâce à la petite quantité d’ergothionéine (un acide aminé) qui agit comme un antioxydant puissant. (Exemple : masque coréen Freesina au champignon Tremella)

Au rayon librairie (entre autres)…
Régis Marcon, grand chef d’un restaurant 3 étoiles, est réputé internationalement pour connaître et travailler le champignon comme personne. Il y a toujours un menu dégustation de champignons à la carte de son restaurant. C’est le chef incontournable de ce sujet ! Il propose une bible de plus de 400 pages qui permettra au lecteur d’identifier les champignons, les préparer et les cuisiner au plus juste. Recettes simples (Salade de cèpes ; Pizza aux champignons) ou sophistiquées (Soupe de pho, Foie gras aux girolles, raisins blancs et noix ; Filet de rouget aux pommes et aux laccarias), Régis Marcon livre tout son savoir-faire, remarquablement illustré et mis en scène. Un ouvrage précieux et indispensable ! (de 29€ à 45€ selon le mode d’achat)

Et nous n’avons pas parlé du plaisir d’aller se promener en forêt ou dans les bois à la recherche des champignons, ou sur les marchés voir toutes les formes et variétés de champignons, tous plus tentants les uns que les autres… Un plaisir des yeux ! Souvent chers, voire hors de prix, il n’en faut pourtant qu’un peu pour relever une omelette, un risotto ou une soupe.

Laissez-vous inspirer !


Liens champignonesques : 
Mobilier : http://www.maison.com/design/mobilier/tendance-deco-drole-champignon-8625/galerie/
Article à propos des champignons et cosmétique : http://www.perlanesse.com/le-blog/carnet-de-tendances/le-champignon-la-tendance-du-moment-_270.htm
Jolies photos de champignons étranges : http://www.madmoizelle.com/champignons-steve-axford-256004
Beauté-santé : article http://www.pourbienvivre.com/tremella-fuciformis-champignon-efficace-peau-cerveau/

La résurrection du papier-peint (qui se la joue exotique!)

Mis en avant

Classique, moderne, contemporain, vintage, le papier peint fait un retour en fanfare. Il construit le mur, le décore, permet de s’évader de la pièce qu’il habille. Dans l’air du temps : les motifs exotiques avec une jungle luxuriante, des bleus, des verts, du jaune ou de l’or, qui apportent une part de rêve par petites touches ou en total look.

Ci-dessous une planche réalisée par mes soins pour traduire ces envies exotiques :

Planche tendance exotique

Planche tendance par D’UN UNIVERS L’AUTRE

Une exposition « Faire le mur » présentée au Musée des arts décoratifs (jusqu’au 12 juin 2016) nous raconte tout sur l’évolution du papier peint au fil des âges. Pour ceux qui n’auraient pas le temps d’y aller voici les différents chapitres proposés :

  • Présentation de « Faire le mur » : Présenté dans les galeries d’études, cet événement révèle le fonds exceptionnel du département des papiers peints, en rendant publiques trois cents pièces emblématiques de la collection qui compte aujourd’hui plus de 400 000 œuvres en réserve.
  • Anoblir le mur  : Le papier peint au motif répétitif est l’instrument du rêve, de l’évasion, parfois de l’hallucination. C’est l’infini apprivoisé, qui vient animer et transcender les limites.
  • Imaginer le mur : Jan Verkade écrivait en 1919 : « Des murs, des murs à décorer. Le mur doit rester surface, ne doit pas être percé par la représentation d’horizons infinis. »
  • Déguiser le murFaire de son appartement un théâtre du monde, repousser les limites du mur aux confins de l’exotisme tout en restant chez soi, telle est la promesse des papiers peints panoramiques imprimés par les manufactures françaises dès la fin du XVIIIe siècle. 
  • Illusion et Trompe-l’oeilÀ la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, la manufacture Jacquemart & Bénard était déjà célèbre pour son rendu très réaliste des éléments architecturaux tels que les colonnes, les frises, les bas-reliefs et les entablements. Aujourd’hui encore, jouer avec l’illusion continue de susciter l’enthousiasme des artistes, comme l’illustrent divers papiers peints réalisés en impression numérique et très appréciés du public.
  • De lignes en artifices, jeux de papiersL’usage de simples lignes ou de formes en noir et blanc est très répandu dans les papiers peints qui veulent jouer justement sur cette idée de répétition obsessionnelle ou de provocation hallucinatoire.

Lire des extraits du catalogue pour en savoir plus : ici

 

Pour nous plonger dans une ambiance actuelle, avec Le Monde.fr faisons un petit tour des nouveautés 2015-2016 :  Diaporama L’échappée belle des papiers-peints

 


Les Arts Décoratifs
107 rue de Rivoli
75001 Paris

Tél. : +33 (0)1 44 55 57 50
Métro : Palais-Royal, Pyramides ou Tuileries
Autobus : 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95

• Plan d’accès
• Horaires et tarifs

Odorat : le sens à réveiller…par l’art

Mis en avant

Au long des articles, D’UN UNIVERS L’AUTRE a beaucoup évoqué les sens de la vue, de l’ouïe, du toucher, du goût et moins celui de l’odorat. Il est temps d’y remédier surtout que c’est un sens qui l’anime et l’inspire tout particulièrement. L’olfaction est intimement liée à notre histoire et à nos modes de vie. Les odeurs nous caractérisent, nous enveloppent, nous troublent, nous font voyager, nous ouvrent ou rouvrent des portes, celles du temps, des lieux, des personnes, de la mémoire… Une myriade d’univers à découvrir.

Dans son article paru le 5 février dans la revue Arthebdomedia.com, Marie-Laure Desjardins évoque « De l’odeur de l’argent voulue par Sophie Calle à celle du vide souhaitée par Dane Mitchell, des murs en purée de carottes signés Michel Blazy aux dessins olfactifs de Julie C. Fortier, des « Osmoboxes » d’Eduardo Kac aux installations odorantes d’Ernesto Neto, les fragrances se répandent dans les lieux d’art contemporain. Respirer l’art, renifler une œuvre, avoir le droit de mettre son nez partout sans se soucier des conventions, voici ce qu’une poignée d’artistes proposent aujourd’hui. Grâce à ce sens en prise directe avec nos émotions et nos souvenirs, les créateurs poursuivent une réflexion sur le quotidien et le réel, mais aussi tentent une approche synesthésique de la création. Dans tous les cas, ils élargissent leur périmètre de recherche et d’intervention. C’est tout un nouveau monde qui s’offre à eux et à nous« . Je vous suggère de lire son article « L’odeur encensée », très intéressant : ici

(Crédit photos Aurélien Mole, Julie C. Fortier)

Art-visuel olfactif : Julie C. Fortier 
Depuis ses débuts en vidéo et performance, son travail enregistre le passage du temps à travers la mise en évidence de processus d’effacement et d’évidement. Les recherches, qu’elle entreprend dans la réalité, font l’expérience de la déperdition (perte de temps, perte d’énergie, improductivité, boucle, effacement etc.) et d’espaces lacunaires dans lesquels celle-ci peut se manifester (écran blanc, espace vide, trou de mémoire).

Depuis 2012, elle a ajouté à son répertoire, une recherche expérimentale avec les odeurs et les arômes. Leur puissance mnésique et affective modifie les manières de mettre en jeu la mémoire dans les représentations et les récits qu’elle compose.

Ce qui l’intéresse, c’est de reconfigurer la perception que nous pouvons avoir d’un espace donné et de provoquer des renversements de perception dans sa représentation, une rupture entre l’expérience présente et sa représentation passée. Les odeurs sont pour elle le matériau idéal pour poursuivre plus en avant son travail sur la construction des images en relation avec un souvenir et sa mise en récit.

  • La Chasse (était présentée à Lille dans l’exposition « Tu dois changer ta vie »)
    Installation olfactive in situ 92 000 touches à parfum, 3 parfums 900 x 450 cm 
    Cette installation propose de recouvrir un mur avec des touches à parfum de manière à recréer une prairie ou une fourrure. Trois zones très denses à hauteur de nez sont ménagées pour recevoir trois odeurs différentes. La première est la reconstitution d’une odeur d’herbe fraîchement coupée, la seconde est une odeur qui rappelle le pelage chaud d’un animal et la dernière est la reconstitution de l’odeur du sang. Les trois odeurs font basculer la perception et l’interprétation du paysage abstrait créé par les touches.
  • Wildscreens
    Série de « dessins » olfactifs. Chaque dessin se présente comme une feuille de papier blanc buvard imbibé de plusieurs parfums encadrée dans une boîte en plexiglass dont la porte est coulissante. L’ouverture de la porte permet de sentir les parfums. Un court texte autobiographique relatant un souvenir olfactif précis d’un arbre est sérigraphié sur la porte.

En savoir plus sur l’artiste et ses oeuvres : ici

____________________________________________________________

 

Parfums_de_l__me_-_R_sidence_aux_Th___des_Bains_Douches_1

Théâtre-olfactif : Les Parfums de l’âme – Violaine de Carné
Les odeurs peuvent-elles ressusciter le passé ?
Voilà la question posée tout au long de la pièce de la compagnie Le T.I.R et la Lyre qui met en scène Les Parfums de l’âme. Violaine de Carné en est l’auteur et le metteur en scène. Les 7 acteurs sont Jean Bédiébé, Evelyne Fagnen, Emmanuel Strauss, Philippe Leroy, Armelle Abibou, Sophie Torresi, Garance Legrou et Luang Phinith Bousny.

Violaine de Carné : « Les Parfums de l’âme est le fruit d’un long travail de recherche artistique mené depuis 2003 sur le sens de l’odorat. L’ambition de cette fiction est de plonger le spectateur dans le monde fascinant des odeurs. Ces dernières questionnent notre relation à l’intime, notre subjectivité, mais aussi notre rapport à l’altérité et à nos origines. La pièce est une exploration du sens de l’odorat autant qu’une réflexion sur la question de l’identité. Le spectacle sera accompagné d’une diffusion d’odeurs dans la salle. C’est la proposition d’un théâtre qui sollicite un sens nouveau, autre que la vue et l’ouïe. Car introduire les odeurs au théâtre, c’est bousculer les conventions : l’odeur ne représente pas, elle est. »

Dès les premiers instants, on se laisse emporter dans un autre univers. En effet, l’intrigue se déroule dans un avenir peut-être pas si lointain…On est dans la salle d’attente high-tech d’un mystérieux institut. On assiste à un défilé de personnages qui viennent, chacun à leur tour, nous présenter leur histoire. Ils ont tous en commun d’avoir subi la perte d’un proche : Gabriel a perdu son père, Sophie et Serge, leur mère, Alma, son enfant et de son mari, Mélissa, son grand-père et Takumi, son grand amour, Ophélie. Les uns ont été séparés de l’être aimé par la mort, d’autres l’ont perdu de vue. Tous ces inconnus se retrouvent donc dans la salle d’attente de cet institut spécialisé dans la restitution des odeurs corporelles des personnes défuntes ou disparues. Plus l’action progresse, plus le spectateur s’attache aux personnages et est amené à se poser plusieurs questions : la restitution des odeurs est-elle une forme de résurrection ? Ce procédé permet-il de retrouver les chers disparus ? Est-ce un progrès ou au contraire une expérience dangereuse ? Vouloir à tout prix réveiller les souvenirs de la personne que l’on a perdue, n’est-ce pas refuser de faire son deuil, de tourner la page ? Le dénouement inattendu laisse plusieurs questions en suspens, comme pour mieux laisser libre champ à l’imagination du spectateur.

Un long travail de recherche a été réalisé sur comment diffuser les odeurs et les faire parvenir, par touches délicates et fugitives aux spectateurs.

Interview de 32′ à propos de son approche artistique, de la compagnie de théâtre Le T.Y.R. et La Lyre, de la pièce, de la réaction du public lorsqu’ils ont vu et senti la pièce : ici

Egalement à lire pour compléter : le communiqué de présentation de la pièce, résumé, note de mise en scène, projet, notes de scénographie) : ici

____________________________________________________________

odorat_le_film-212x300

Le FILM : L’Odorat réalisé par Kim NGuyen (sorti le 10 février 2016)
Une image en dit parfois plus que mille mots. Et une odeur, raconte-t-elle plus qu’un film ? À partir du mercredi 10 février, vous pouvez tenter l’expérience.

« On voulait offrir aux spectateurs de retrouver un peu ce sens qu’on a oublié dans notre monde moderne. Une expérience où l’on découvre l’importance de l’odorat dans notre vie de tous les jours », explique Kim Nguyen. Le réalisateur canadien de LOdorat, très marqué par le livre culte Le Parfum de Patrick Süskind, nous propose un voyage cinématographique exceptionnel dans l’empire du sens olfactif.

Un merveilleux voyage au pays des senteurs : des truffes italiennes, au safran marocain, en passant par la création audacieuse d’un parfumeur allemand, la recherche du mystérieux ambre gris sur une plage, ou encore la poésie des épices racontée par le chef breton Olivier Roellinger.

Un merveilleux voyage au pays des émotions : le témoignage d’une journaliste à propos de sa perte accidentelle de l’odorat, le langage amoureux entre des fleurs, la sensualité amoureuse, et finalement une scène très émouvante avec une patiente de Patty Canac (olfactothérapeute).

Un merveilleux voyage au pays des experts de l’odorat : de la gastronomie avec François Chartier et son ouvrage Papilles et molécules (2010), des recherches scientifiques sur l’olfaction et les émotions avec Rachel Herz, des subtilités du thé avec une maître de cérémonie de ce subtil breuvage, et de la théorie controversée de Luca Turin expliquée par le romancier Chandler Burr.

La projection inaugurale était agrémentée d’odeurs composées par les talentueux parfumeurs de la société IFF. La diffusion des odeurs était assurée par l’équipe de Scentys. Opération délicate s’il en est, et surtout nouvelle… Au regard de la technique du cinéma qui remonte à la fin du XIXème siècle, la technique de diffusion d’odeur est encore à ses débuts et à manier avec mesure et délicatesse.

Tout sur le film, y compris bande-annonce : ici

Une chose est sûre : Les odeurs et leurs univers ont de beaux jours devant eux pour nous griser, nous faire tourner la tête et nous mener par le bout du nez. Je vous souhaite de faire et de vivre de belles découvertes olfactives.

 

 

 

KIEFER : l’alchimie du Livre mémoire collective

Mis en avant

La Bibliothèque nationale de France organise une exposition consacrée aux livres d’Anselm Kiefer : « L’alchimie du livre ». Avec une scénographie inédite signée par cet artiste allemand, l’exposition dévoile plus d’une centaine de livres réalisés entre 1968 et 2015, associés à des sculptures et des tableaux récents. Jusqu’au 7 février 2016.

Exposé dans le monde entier, Anselm Kiefer est connu essentiellement pour ses tableaux et ses sculptures alors que ses livres qui fondent l’œuvre et représentent 60% de son travail, n’ont, paradoxalement, jamais fait l’objet d’une rétrospective en France. Existant en un seul exemplaire, ces livres sont des œuvres uniques dont les formats et la présentation évoluent au cours des décennies.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Collection particulière, © Anselm Kiefer, photos Charles Duprat / BnF

« Dans mon œuvre, le livre est très important. Il est un répertoire de formes et une manière de matérialiser le temps qui passe. Pour moi, chaque livre recèle une onde qui se déploie, formant une vague que je donne à voir lorsque je tourne les pages ou que je les mets en scène. Il fait partie de la mer. Son aspect esthétique, son aspect matériel, m’intéresse beaucoup. Certains sont de véritables sculptures, plus grands que la taille humaine, ouverts mais impossibles à feuilleter.»
Anselm Kiefer

Pouvant atteindre de grandes dimensions, ils intègrent dans leurs pages divers matériaux, tels que l’argile, le sable, la cendre, les cheveux, les plantes, la paille, des photos… et bien sûr, le plomb, medium privilégié de l’artiste, d’abord utilisé sous forme de feuilles ou de fragments, avant de devenir, vers la fin des années 1980, les livres eux-mêmes, pesant alors entre 70 et 200 kg. Pour l’artiste, outre sa plasticité, le plomb se caractérise par sa puissance poétique et spirituelle, seul matériau suffisamment lourd pour porter le poids de l’histoire humaine selon l’artiste, et qui fait aussi référence à l’alchimie.

Dans une mise en espace conçue par Anselm Kiefer, l’exposition recrée tour à tour l’atelier, la bibliothèque de l’artiste, projetant le visiteur dans son univers le plus intime, inaccessible habituellement au public. La scénographie aménage un parcours thématique, stylistique et chronologique évoquant l’intérieur d’une basilique célébrant le Livre, mais aussi l’idée même du Livre comme support d’une mission spirituelle. Elle débute par la reconstitution de la bibliothèque de l’artiste qui accueille la plupart de sa production de livres, sous forme de deux cabinets de lecture constitués d’étagères métalliques remplies des premiers livres de l’artiste des années 1968-1970. On y voit ainsi un ensemble de livres consacrés aux écrivains, aux cosmogonies (The secret life of plants), aux grands mythes antiques (Gilgamesh et Enkidu) ; mais aussi des livres de sable, des livres brûlés, des livres de plomb et les livres, récents, d’aquarelles érotiques, réalisées sur des pages enduites de plâtre.

De chaque côté de l’allée centrale, occupée par une succession de vitrines dédiées aux principaux thèmes développés au cours des 40 dernières années, des niches (ou chapelles) sont aménagées, abritant une dizaine de sculptures récentes en lien avec le livre (Femmes de l’Antiquité, Der verlorene Buchstabe, Shevirat Ha-Kelim).

Enfin, d’un bout à l’autre de la galerie d’exposition, deux immenses tableaux sont accrochés en vis-à- vis, l’un comportant quelques livres brûlés en hommage à Martin Heidegger, l’autre un livre en plomb qui surplombe un paysage maritime. En fin de parcours, une salle audiovisuelle permettra au visiteur de découvrir des extraits des cours qu’Anselm Kiefer a donnés au Collège de France lorsqu’il a occupé la chaire de Création artistique durant l’année 2010/2011.

Cette exposition spécialement créée pour la BnF, révèle le cheminement de la pensée d’Anselm Kiefer dont le livre est au cœur du processus artistique. Elle éclaire la manière dont l’artiste évolue d’un medium à l’autre et met en évidence combien l’écrit est au centre de son œuvre et comment les références littéraires (notamment Ingeborg Bachmann, Paul Celan, Céline, Paul Valéry, Velimir Khlebnikov, Ossip Mandelstam, Robert Fludd…), philosophiques et historiques irriguent son art.

Anselm Kiefer est né le 8 mars 1945 à Donaueschingen dans le Bade-Wurtemberg, Allemagne. Installé en France depuis 1993, il a travaillé d’abord à Barjac, dans le Gard, avant d’établir son atelier en région parisienne en 2007. Aujourd’hui installé en Seine et Marne (Croissy) son atelier fait 35 000m².


 

Consulter un extrait du livre de l’exposition publié par la BnF : ici (256 pages, 366 illustrations, 39€)

Emission de radio :

Détournés, moulés dans du plomb – donc secrets, les livres habitent depuis la fin des années 1960 l’œuvre de l’un des plus grands plasticiens contemporains. Dans son atelier, Anselm Kiefer partage avec « le Temps des écrivains » ses réflexions et sa fascination pour l’objet livre. Ecouter : ici


 

INFOS PRATIQUES
BnF – Site François Mitterrand
mardi – samedi de 10h à 19h
dimanche de 13h à 19h (fermeture des caisses à 18h)
fermé lundi et jours fériés

Tarif plein : 9 € (billet couplé 2 expositions : 11 €)
Tarif réduit : 7 € (billet couplé 2 expositions : 9 €)

Site internet


Une rétrospective d’Anselm Kiefer qui englobe 50 ans de création ouvre demain au Centre Pompidou jusqu’au 18 avril 2016. L’univers de Kiefer est fascinant. On est saisis par la force qui se dégage de ses œuvres. La bibliothèque nationale nous fait découvrir l’homme intime, Beaubourg nous fait connaître l’artiste qui a donné à la peinture contemporaine une dimension tragique qui n’a rien de folklorique, ni même provocateur. C’est la tragédie de l’époque qui est son sujet. Pour en savoir plus : Centre Pompidou

Chagall : symphonies colorées, oniriques et musicales

Mis en avant

Marc Chagall à l’honneur : deux expositions-phares à ne pas manquer : « Marc Chagall : le triomphe de la musique » à la Philharmonie de Paris et « Marc Chagall : les sources de la musique », à la Piscine, musée d’art et d’industrie d’André Diligent, à Roubaix, jusqu’à la fin du mois de janvier 2016.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

1- A partir du 13 Octobre l’exposition de la Philharmonie de Paris intitulée Marc Chagall : Le Triomphe de la musique explore les créations pour la scène de Marc Chagall, les commandes décoratives et architecturales liées à la musique. Une nouvelle approche musicale de l’œuvre nourrie par l’écoute des sons et des résonances de la matière accompagne les 270 œuvres (peintures, dessins, costumes, sculptures et céramiques) réunies, incluant des installations multimédias notamment grâce à un dispositif exceptionnel développé par le Google Lab autour du plafond de l’Opéra et un ensemble de photographies, pour la plupart inédites, dont celles qu’Izis créa dans l’atelier de Marc Chagall dans les années 1960. Tout est fait pour saisir et s’immerger dans l’oeuvre de Chagall.

Vidéo 1’50 Présentation de l’expo – Le monde enchanté de Chagall

ZOOM sur la musique autour du « plafond de l’Opéra » qui accueille les visiteurs 
L’exposition débute par une salle entière dédiée au plafond de l’Opéra Garnier commandé en 1963 par le ministre de la Culture André Malraux, et remonte ensuite le temps vers les années de jeunesse à Vitebsk. Une chronologie inversée qui peut dérouter, mais qui s’explique par la hauteur de plafond nécessaire pour projeter un film exceptionnel : grâce à un drone, les moindres détails du plafond de l’Opéra ont été numérisés en haute définition par Google. Montées en travelling, les images zooment sur la toile peinte en hommage à quatorze compositeurs. S’inspirant de ce qu’il avait déjà imaginé dans son très poétique film d’animation, Chagall la couleur des sons, Mikhaïl Rudy (directeur musical de l’exposition) a choisi un morceau de musique pour chacun des compositeurs célébrés par le peintre. « L’idée de faire sonner ce plafond était d’autant plus intéressante que j’ai eu la chance de connaître Chagall, et de lui parler. Il écoutait toujours de la musique en travaillant. Cela allait du baroque à Messiaen, en passant par Stravinski et Schoenberg. Mozart était son compositeur préféré, à cause de cette apparente simplicité qui cachait une technique très sophistiquée. Pour Gluck, je sais exactement ce qu’il entendait : la Danse des esprits bienheureux, dans Orphée et Eurydice », explique le pianiste. Pour les autres oeuvres, il a procédé par déductions, choisissant par exemple Les Indes galantes pour Rameau « parce que c’est ce qu’on jouait à Paris dans les années 1960 ». Et composant ainsi une boucle sonore de 22 minutes en parfaite résonance avec ce plafond extraordinaire, «manifeste incontestable des liens qui existent entre Chagall et la musique». (Source de ce paragraphe : Télérama)

Par ailleurs, les enfants sont invités à prolonger leur visite de l’exposition dans un espace d’émerveillement, de création et de découverte de 400 m², « la boîte à Chagall » qui propose d’entrer dans l’univers poétique et coloré du peintre, avec des ateliers inventifs et des modules ludiques. Des installations numériques et des dispositifs multimédias permettent aux arts et aux couleurs de se mélanger. Animé par des médiateurs, il offre à tous une expérience concrète où le monde de Chagall et ses liens avec la musique prennent vie.

Commissariat scientifique : Ambre Gauthier
Directeur musical : Mikhaïl Rudy

2 – A partir du 24 octobre, l’exposition de La Piscine est pensée comme le troisième volet d’un hommage inédit à Chagall que le musée de Roubaix a inauguré en 2007 (la céramique) et poursuivi en 2013 (le volume). Intitulé Les Sources de la musique, le volet s’intéresse évidemment aux origines de la part de la musique dans l’inspiration et la construction de l’œuvre de Chagall. Empruntant plus de 200 œuvres (peintures, dessins, gravures, céramiques, vitraux…) à de grandes collections publiques et privées, françaises et internationales, ce parcours témoigne surtout de l’importance de la musique à chaque étape de l’évolution de son travail polymorphe et montre comment cette musicalité s’inscrit, non seulement dans les thèmes abordés par l’artiste, mais aussi dans le langage plastique qu’invente le peintre.

Commissariat : Sylvie Forestier (†) puis Bruno Gaudichon avec le concours précieux d’Ambre Gauthier et de Meret Meyer.
Scénographie : Cédric Guerlus / Going Design

L’exposition de la Philharmonie de Paris est soutenue par la famille de l’artiste et bénéficie du concours des grandes institutions telles que la Galerie Tretiakov de Moscou, le MoMA de New York, le Centre Georges-Pompidou de Paris et la Fondation Adolf und Luisa Haeuser de Francfort.

Lire le communiqué de presse détaillé (20 pages) : ici


Infos pratiques : 
EXPO PHILHARMONIE DE PARIS : Tel  01 44 84 44 84
HORAIRES
Du mardi au jeudi………………………………………………………..12h à 18h Vendredi…………………………………………………………………….12h à 22h Samedi et Dimanche…………………………………………………………………. 10h à 20h
TARIFS (avec accès à la collection permanente)
Tarif plein…………………………………………………………………….10 €
Tarifs réduits………………………………………………………………..8€ et 5€
Gratuités : Enfants de moins de 6 ans, Amis du Musée de la musique, Amis de la Philharmonie de Paris, personnes handicapées et accompagnateurs.

LA PETITE BOÎTE À CHAGALL (à partir de 4 ans) SE TROUVE À LA CITÉ DE LA MUSIQUE PHILHARMONIE 2.
Ouvert au public le mercredi et pendant les vacances scolaires de 12h à 18h
Samedi et dimanche de 10h à 18h
Les autres jours sont réservés à l’accueil des groupes scolaires.
Tarifs Enfant / Adulte……………………………………4€
Personne handicapée et accompagnateur……..3,20€

________________________________________________________

LA PISCINE – ROUBAIX Tel : 03 20 69 23 60
Du mardi au jeudi, de 11h à 18h
Le vendredi, de 11h à 20h00
Le week-end, de 13h à 18h00

Fermeture le lundi, le 1er janvier, le 1er mai, le jeudi de l’Ascension, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre et le 25 décembre.
Le musée est ouvert le 8 mai et le 11 novembre.

Tarif exposition (Chagall et la musique) : Plein : 10 € / réduit : 7 €
Pour tous les autres tarifs : ici

Paris Design Week : un autre regard sur la surconsommation

Mis en avant

A l’occasion de Paris Design Week qui se tient à Paris du 5 au 12 septembre de nombreux parcours sont proposés. Parmi eux une étape incontournable pour s’interroger sur notre époque, les objets qui nous entourent et notre rapport à eux. Un questionnement artistique d’actualité on ne peut plus contemporain.

Pour répondre à l’obscénité de la surconsommation, Collective 1992 invite à la Rotonde 10 créateurs russes et 15 créateurs européens à réfléchir sur les limites et les dérives du système des objets. Ensemble ils s’interrogent sur l’excès, l’accès et la vitesse qui déboussolent nos envies et relèguent au second plan nos besoins réels.

EXCES / ACCES / VITESSE

Définitions
• L’excès est ce qui est en trop, plus particulièrement ce qui dépasse le degré convenable…
• L’accès est la possibilité plus ou moins facile de pénétrer dans un milieu, qu’il soit physique ou virtuel…
• La vitesse est la dérive d’une position par rapport au temps…

Fondé en 2014, le Collective 1992 rassemble des créations multidisciplinaires issues de merveilleuses rencontres du monde entier. Il génère la collaboration entre plusieurs générations désireuses de travailler en synergie tout en questionnant notre monde en constant mouvement. La première expérience a eu lieu lors de la Paris Design Week 2014, où, au travers de 26 projets, l’idée était d’expérimenter, de se nourrir des aléas, de ce qui n’est pas prévu. L’exposition s’intitulait Unpredictable Design.

Dossier de presse avec photo de quelques oeuvres et leur intention : ici 

#DESIGNPORN1992

Tous les jours pendant ce festival de 11h à 20h.

LA ROTONDE
6-8 Place de la Bataille de Stalingrad
75019 Paris – France


 

PARIS DESIGN WEEK se tient dans de nombreux quartiers de Paris et réunit 300 participants.

Des parcours thématiques sur-mesure ici
(Parcours : Design & Savoir-faire, Archi, Très Parisien, 1 Day)

L’essentiel des lieux : ici

Le programme des conférences : ici

Fleurs en lévitation : une expérience hédonique au parfum d’Eden

Mis en avant

Evoluer dans une bulle de fleurs vivantes et odorantes, comme dans un rêve… voilà une promenade sensorielle à laquelle nous invite le collectif japonais de technologie digitale, TeamLab. Cette installation immersive aux allures d’éden suspendu a fait l’objet d’une exposition au musée Miraikan (Musée National des Sciences et de l’Innovation) de Tokyo au printemps dernier. Cette fois-ci c’est au Salon Maison & Objet – Hall 7 – Scènes d’Intérieur –  qui ouvre ses portes le 4 septembre, qu’il offre cette occasion d’expérience exceptionnelle et poétique.


teamLab, 2015, Interactive Installation, Sound: Hideaki Takahashi

« Après leur banquet onirique mariant oiseaux et branches de cerisier en fleurs, les techno-artistes nippons reviennent à Villepinte avec une incroyable féerie botanique. Racines ancrées dans le ciel, 2 300 fleurs suspendues flottent dans une bulle d’une blancheur éclatante. Pétales, feuilles et pistils s’épanouissent dans le silence de ce jardin charnel et mystérieux. Un lieu en constante évolution, car les fleurs poussent chaque jour. Une prouesse technologique 100 % teamLab. Comme dotées de conscience, elles s’élèvent à l’approche du spectateur, dessinent un dôme au-dessus de sa tête, puis redescendent. Si plusieurs visiteurs se rassemblent, le choeur botanique s’amplifie, mais les fleurs restent insaisissables.

Cette métaphore en 3D s’inspire d’un kôan zen, ces énigmes bouddhistes entre fable et poésie. Toshiyuki Inoko, le fondateur de teamLab, raconte qu’au XIIIe siècle, un prêtre zen quitta sa retraite méditative en montagne pour enseigner la voie de l’éveil. Un jour, il montra du doigt une fleur dans un jardin : « Les gens d’aujourd’hui la voient comme s’ils étaient dans un rêve. Le ciel et moi sommes issus de la même racine. Tout ce qui m’entoure et moi-même sommes faits de la même substance », dit-il.

C’est toute la philosophie de l’installation : le lien délicat qu’elle tisse entre le visiteur et l’écosystème invite à restaurer le sentiment de notre unité avec la Nature. En modélisant le merveilleux, l’expérience du jardin de fleurs flottantes appelle à l’éveil par la magie des algorithmes. Et initie le visiteur au message écologique de teamLab. »

 

Extrait du site internet du Salon Maison et Objet 2015
En savoir plus sur les installations de TeamLab : ici

L’heure est aux « Jardins », qu’ils soient réels ou de papier…

Mis en avant

En cette saison le JARDIN est à l’honneur et à la fête avec de nombreux événements tels que : le weekend national des jardins sur le thème « La promenade au jardin », les salons dédiés un peu partout dont « Jardins, jardin 2015 » qui attire 20 000 visiteurs aux Tuileries, parutions de livres sur le sujet, journées portes-ouvertes… Nous retiendrons un livre qui vient de sortir et quelques dates pour mieux (re)découvrir le jardin, y déambuler avec un bonheur renouvelé, se laisser inspirer, prendre le temps de vivre … Bonne promenade !


Jardins de Papier

Avec les beaux jours l’envie est à la promenade, à la flânerie qu’elle soit physique ou mentale, à l’évasion. Parfois c’est possible, parfois ça ne l’est pas. Parfois un petit coup de pouce est nécessaire. Et pour se promener et s’évader n’importe où, n’importe quand il suffit d’un livre. Et quoi de mieux qu’un livre qui nous parle de « Jardins » ? Ce livre vient de paraître chez Stock : « JARDINS de PAPIER, De Rousseau à Modiano« , d’Evelyne Bloch-Dano.

JARDIN-PAPIER-Couverture-e1427813983135

Evelyne Bloch-Dano explore les jardins connus ou secrets de la littérature française dans son nouvel ouvrage. « Promenez-vous dans ce livre comme dans un parc, en toute liberté. Empruntez tel chemin, évitez tel autre, arrêtez-vous, revenez sur vos pas, respirez le parfum d’une métaphore ou vagabondez au détour d’une phrase dans vos propres souvenirs. Et surtout, à votre tour cultivez votre jardin, en pleine terre, en pots, en rêve ou en mots… »

Sur la 4e de couverture : Après une promenade historique du paradis de la Bible aux parcs à l’anglaise [en passant par les jardins d’orient, romains, médiévaux, de la Renaissance, à la française] elle montre comment, dans les romans, le jardin est le reflet de l’âme, le travail qui rend meilleur, le repos mérité, la nostalgie de l’enfance, le rêve d’un monde idéal. De Rousseau à Proust, de Duras à Sand, de Colette à Modiano, il apparaît à la fois comme une représentation du réel et un miroir de l’imaginaire.

Que je me sois laissée tenter ou qu’il soit venu à moi, je vous le recommande. Plus jamais nous ne verrons et vivrons les jardins sous le même angle.

 Paru le 15 avril 2015 – 250 pages – Prix 19,50€.


Rendez-vous aux jardins – 13eme édition du 5 au 7 juin. Le thème : « La promenade au jardin »…. 

« Le premier weekend de juin le Ministère de la Culture et de la Communication vous invitent à (re)découvrir parcs et jardins, publics ou privés, à explorer les merveilles botaniques qui s’y déploient et à profiter des nombreuses animations qui sont proposées.

La promenade au jardin est une incitation à la flânerie, à la déambulation au rythme de sa composition, ses allées, ombragées ou découvertes, de ses massifs et bosquets, de ses arbres qui en même temps qu’ils dessinent un paysage nous éveillent au plaisir de la marche. Le grand tour de l’allée de ceinture, une balade sous le couvert, du canotage sur l’étang ou un itinéraire de fabrique en fabrique, de rose en pivoine, autant d’éléments conduisant le parcours et qui paradoxalement le libèrent, stimulant les sens, ravivant la mémoire.

Dans toute la France métropolitaine et les territoires d’outre-mer, 2 300 parcs et jardins publics ou privés mettront en lumière ce thème. Ils proposeront de nombreuses animations, conçues pour tous les publics et notamment les familles, autour de visites guidées, ateliers, parcours ludiques, spectacles, expositions, etc. »

Parc de Saint-Cloud, terrasse du Château, bassin et allée du Fer à Cheval, vus des hauteurs du jardin du Trocadéro

Photo Parc de Saint-Cloud – Droits réservés (Centre des Monuments Nationaux)

Droits Réservés

Jardins Henri Le Sidaner, Gerberoy, Picardie – Droits Réservés

 En savoir plus : ici


Jardins, jardin 2015 se tiendra aux Tuileries du 4 au 7 juin

À l’heure de l’urbanisation galopante, le thème 2015, « la ville heureuse », est résolument tourné vers l’avenir, vers le bien-être en ville ou les bienfaits du végétal. Plus que jamais la qualité de vie en ville est au centre de nos préoccupations. Le rôle du jardin urbain dépasse aujourd’hui largement son rôle purement esthétique. Architectes, designers, paysagistes, concepteurs de tous ordres partent à l’assaut du béton de nos villes pour créer de nouveaux lieux de rencontre, de repos, de santé, tous indispensables aux bienfaits du vivre ensemble.

JARDINS, JARDIN invente les natures urbaines. Tel est le leitmotiv de Jardins, jardin aux Tuileries depuis 12 ans. La manifestation, organisée par une association de professionnels de l’horticulture et du paysage et voulue par le Louvre, n’a cessé d’explorer les champs expérimentaux de la nature en milieu urbain. Jardins, jardin est à l’origine de nombreuses innovations, projets et applications concrètes sur le territoire et s’est imposée comme la référence des nouvelles tendances du jardin urbain.

Un feu d’artifice baroque (uniquement sur invitation) devrait inaugurer cette 12e édition, mais sait-on jamais, peut-être sera-t-il visible d’un peu plus loin?

Sources : extraits du communiqué de presse : ici
A consulter pour plus d’infos sur les grandes lignes du programme, les lauréats du concours innovation, des projets écoles, des différents jardins participants, etc ….

Cette exposition-vente est ouverte au public du jeudi 4 au dimanche 7 juin 2015
Jeudi de 11h à 18h, vendredi et samedi de 10h à 20h, dimanche de 10h -19h.

Tarifs
Billetterie sur place et points de vente habituels (FNAC et Ticketnet)
Plein tarif : 13 euros – Tarif réduit (sur présentation d’un justificatif) : 10 euros

Euphorie de fleurs et de rose pour les 150 ans du PRINTEMPS

Mis en avant

Plus fidèle que jamais à son parti pris d’élégance, d’innovation, de partage et de culture de service, le Printemps fête son cent cinquantième anniversaire, « Happy 150 ans ».  Imaginé telle une ode à son nom, l’événement célèbre la renaissance, le renouveau et transforme le grand magasin en un incroyable jardin d’attractions où la fleur sous toutes ses formes et la couleur rose dans toutes ses nuances envahissent les créations du Printemps et ses façades qui seront, le temps d’un printemps et d’un été, habillées d’une résille de 5 500 fleurs lumineuses.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Pour cette occasion Le Printemps a confié ses vitrines à 11 artistes venus du monde entier. Dédiée à la création et à l’innovation, chaque vitrine est à vivre comme une installation artistique, un choc émotionnel et visuel, un lieu où s’épanouit l’imagination de ces talents nouveaux ou confirmés. Une véritable éclosion de surprises et un voyage pour les yeux avec une mise en scène des produits exclusifs Éditions Anniversaire imaginés pour cette occasion si spéciale :

  • Celle que réalise Émilie Faïf, scénographe plasticienne, est une petite merveille, bondissante et légère, de joie de vivre, un nuage onirique chargé de fleurs en tissu, comme en lévitation.
  • Celle de Mia Pearlman qui brouille la limite entre l’espace actuel, illusoire et imaginaire avec ses nuages et ses fleurs (qui inspirent de nombreux photogaphes confirmés ou amateurs dont je suis).
  • Ou encore celle de Nathalie Boutté, un quadriptyque en papier japonais et encre de chine, composé de languettes de papier (visible jusqu’au 9 mai). Ces languettes sont collées une à une sur leur partie supérieure. L’artiste avance ligne par ligne, en commençant par le bas, chaque ligne recouvrant partiellement la précédente. Elle offre ainsi une deuxième vie à des matériaux qui avaient déjà une vie propre. 

Des collections exclusives ont été crées par plus de 400 marques qui ont répondu à l’appel du Printemps en créant un objet, un accessoire, une tenue aux couleurs de l’événement. Résultat ? Près de 1000 références inédites, dont 250 accessibles sur « l’e-shop éphémère« . On pourra ainsi découvrir une robe brodée de fleurs par Dolce & Gabbana, un vestiaire complet rose et fleuri imaginé par Maria Luisa, un coussin 100 % coton, signé Turpault ou encore un vase « Tourbillons » lustré rose de Lalique…

Bonne visite !


Cet anniversaire nous permet de revenir sur les dates qui ont marqué l’histoire de cette chaîne française de grands magasins, de 1865 à 2015.

1865 : À seulement 31 ans, Jules Jaluzot crée le magasin Au Printemps, avec pour engagement « Tout est nouveau, frais et joli comme le titre : Au Printemps ». Le magasin remporte son premier grand succès, avec la commercialisation en exclusivité d’une soie noire exclusive, le Marie-Blanche, qui gagne la large faveur de la clientèle jusqu’aux années 1900. L’innovation du Printemps réside dans des principes qui doivent mettre en confiance sa clientèle. Certains de ces principes sont synthétisés dans la devise latine E probitate decus (« Mon honneur, c’est ma probité »). Le Printemps pratique le prix fixe et le marchandage n’est plus de mise. Il s’agit de vendre à bon marché des produits innovants et de qualité.

1868 : Les premiers catalogues du Printemps franchissent les frontières grâce à la vente par correspondance.

1881 : Un incendie ravage une grande partie du Printemps. Après des travaux d’envergure, le grand magasin rouvre ses portes en 1883. Le nouveau bâtiment a été réalisé avec des matériaux innovants pour l’époque : le verre et le fer et un tout nouvel éclairage sécurisant (foyers Jablochkoff, lampes à arc et lampes à incandescence) permettant une véritable mise en valeur des produits en vente.

1882 : La couturière Madame Barutel inaugure son atelier de création au Printemps.

1912 : Le Printemps ouvre son tout premier magasin à Deauville, permettant à ses clientes parisiennes de faire leurs emplettes lors de leur court séjour en bord de mer.

1923 : Le grand maître verrier Brière installe une coupole en vitrail dans le magasin du boulevard Haussmann.

1933 : Pour la première fois, un couturier fait défiler sa collection dans un grand magasin. En l’occurrence, c’est Paul Poiret qui dévoile sa ligne exclusive pour le Printemps.

1962 :  Le couturier Pierre Cardin crée une collection pour le Printemps : une révolution dans le monde de la mode.

1975 : La façade et la coupole du bâtiment d’Haussmann sont classés monuments historiques 

1984 : Le Printemps ouvre des succursales dans plusieurs grandes villes aux quatre coins de la planète : Tokyo, Singapour, Denver ou encore Djeddah.

1998 : Christian Lacroix imagine des robes de mariées pour le Printemps

2003 : Le plus grand « espace beauté » du monde y est inauguré.

2014 : Ouverture du Printemps du Louvre & e-commerce.


Programmation des événements : 

16 avril 17h30 – 20h30 : Des surprises seront aux rendez-vous : dégustations de sucreries, kiosques à gourmandises, ateliers floraux, photocalls, happenings musicaux, jeux concours… le tout dans une invasion de ballons.

Pour incarner ce 150ème anniversaire, le Printemps met en scène une mascotte prénommée Rose ; venez à la rencontre de cette jolie créature à tête de fleur, joviale et sympathique à l’image de cet évènement festif.

Pour plus d’informations : ici ou sur la page des actualités 

 

 

Danse : Lumière sculptée – Hakanai

Mis en avant

Immersion dans une atmosphère unique, éphémère, extraordinaire !
40 mn pour désagréger les frontières entre le réel concret et l’insaisissable comme un rêve. Hakanaï.

Hakanaï est une performance chorégraphique pour une danseuse évoluant dans un volume d’images en mouvement. Dans la langue japonaise, Hakanaï définit ce qui est impermanent, fragile, évanescent, transitoire, entre le rêve et la réalité. Mot très ancien, il évoque une matière insaisissable associée à la condition humaine et à sa précarité, mais associée aussi à la nature. Il s’écrit en conjuguant deux éléments, celui qui désigne l’homme et celui qui désigne le songe. Ce collage symbolique est le point de départ de cette partition pour une danseuse rencontrant des images, faisant naître un espace situé à la frange de l’imaginaire et du réel. Les images sont animées en direct, selon des modèles physiques de mouvement, au rythme d’une création sonore également interprétée en direct. À l’issue du temps de performance, l’installation numérique est ouverte aux spectateurs.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

« Hakanaï » | © A.M.C.B.

Voir quelques extraits de la performance (2’50 ») : ici

Trina Mounier, du journal Les Trois Coup.com » témoigne :

« Les spectateurs s’installent autour d’un cube de tulle blanc sur lequel défilent des lettres et des chiffres lumineux, sans ordre apparent, envoyés par les quatre projecteurs situés en haut des quatre cloisons transparentes. Puis une danseuse, elle aussi vêtue de blanc, s’approche.

Ce spectacle est effectivement une performance dans tous les sens du terme : il s’agit bien d’un objet d’art contemporain, d’un haïku incarné, d’une création fragile, poétique et éphémère (hakanaï en japonais signifie « évanescent, entre rêve et réalité »), utilisant les techniques et les dispositifs d’aujourd’hui, jouant sur le virtuel et le concret. Ce spectacle hybride est signé d’Adrien Mondot, informaticien et jongleur, et Claire Bardainne, plasticienne et scénographe. Il emprunte à toutes ces sources. Et il s’agit aussi de la performance artistique d’une danseuse qui investit le plateau pendant presque une heure, seule avec la lumière et la musique qui sont les deuxième et troisième personnages de cette installation en mouvement.

Une danseuse sculpte la lumière

Tous trois vont donc dialoguer, l’un poursuivant l’autre, lui donnant vie, le provoquant : de la musique sortent des sculptures lumineuses avec lesquelles la danseuse joue, évoquant des images, des sensations d’une éblouissante beauté. Les lettres et les chiffres ont disparu, cédant la place à une cage dans laquelle elle se débat, déformant par ses gestes les parois fantômes de sa prison qui prennent des allures fluides, comme si des cailloux étaient jetés sur ces murs verticaux et liquides… Impressions troublantes, qui nous transportent hors de tout univers connu… Puis elle s’allonge au ras du sol, soulève cette grille irréelle, l’entraîne avec elle dans un ballet où le blanc du costume et celui de la lumière s’interpénètrent : qui danse ?

Les images vont ainsi se succéder, ici la pluie, là les rayons du soleil, on entend le tonnerre. Qui le fait naître ? D’où vient-il ? De cet enchevêtrement des images et des sens surgit un spectacle d’une grande et intense beauté, pur comme le cristal, limpide et pourtant polysémique, un objet d’art, assurément. » 


Cette performance a été produite par Adrien M / Claire B.
Coproductions, aides et soutiens Les Subsistances, Lyon ; Centre Pompidou-Metz ; La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée à Noisiel ; Atelier Arts-sciences ; Les Migrateurs ; Pôle Sud-Strasbourg ; Les Champs libres, Rennes ; Centre des arts, Enghien-Ville de Lille ; maison de la culture de Nevers ; Micro-mondes, Lyon ; Compagnie Adrien-M
Claire B est conventionnée par la D.R.A.C. Rhône-Alpes, par la région Rhône-Alpes et soutenue par la ville de Lyon

Calendrier des performances ou expositions : ici 


 

M&O : lumière tout en délicatesse et poésie

Mis en avant

Le salon MAISON&OBJET fête ses 20 ans ! Il se tient à Villepinte jusqu’au 27 janvier 2015.

D’UN UNIVERS L’AUTRE a choisi de vous proposer l’actualité d’une « styliste » de la lumière, Céline Wright, qui fête aussi ses 20 ans de participation à M&O. Elle présente à cette occasion en une collection sculpturale intitulée L’Âme, une pièce d’exception mise au point avec l’ébéniste Philippe Tellier. Axe en équilibre, lesté par le poids de la base en noyer, ce luminaire d’une envergure de 2,70 mètres trace une ligne de lumière dans l’espace. Elle a aussi développé une belle ligne de luminaires en papier doré à la feuille de cuivre.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

A l’orgine des Cocons, qui font toujours partie des produits phares, une envie instinctive d’une « forme maternelle et rassurante, comme une petite boule de vie qui fait naître la lumière et donc la vie » explique la créatrice qui était alors dans l’attente d’un heureux événement. De quoi lui inspirer les lignes organiques de sa première ligne de luminaires en papier washi. « La collection a trouvé sa place dans l’univers de la lumière qui était encore assez peu développé« . La boutique parisienne Electrorama les sélectionne aussitôt. Les architectes, dont Paola Navone, sont séduits par l’usage insolite et poétique du papier japonais diffusant une lumière douce, mais aussi par la volonté de fonctionnalité de la designer.

Au fil des ans, les collections s’étoffent avec des Lunes, des Soleils, des Sphères ou encore L’envol ou Ti Amo. En 2012, c’est encore à MAISON&OBJET que la décoratrice française Sarah Lavoine, alors directrice artistique de l’enseigne parisienne C.F.O.C., prend contact avec Céline Wright. Résultat : une collection haut de gamme alliant le bois de noyer et le papier doré à la feuille. « Nous faisons beaucoup de sur-mesure, notamment pour le marché de l’hôtellerie ou comme ce fut le cas pour le musée du Château de la duchesse de Bretagne à Nantes. Les clients découvrent notre savoir-faire dans notre atelier de Montreuil. Et nous nous adaptons à leur demande, c’est l’avantage de l’artisanat », assure Céline Wright.


« Le travail fait main est la seule énergie humaine non polluante »

Tous ses objets sont fabriqués à la main, mêlant techniques ancestrales revues et corrigées à l’aube du XXIè siècle, et les matériaux utilisés sont naturels et non polluants. La fabrication d’un luminaire nécessite différents types de manipulations très pointues.

C’est ainsi que la designer a créé un véritable réseau de personnes qui travaillent à domicile sur le modèle anglais baptisé « Cottage industry », grande réussite de fabrication.

Chaque luminaire est unique. Moulée et structurée à la main, « une coque de la gamme cocon peut se composer de plus de 1600 bandelettes de papier, individuellement collées dans un moule. Sa réalisation peut prendre jusqu’à 7 heures de travail », souligne la créatrice.

Son équipe compte désormais huit personnes pour accompagner la « belle aventure ».

Site internet : www.celinewright.com

 

 

Bonne année ! Happy New Year ! あけまして おめでとう ございます ! Frohes neues Jahr ! štastný nový rok ! Feliz ano novo ! С Новым Годом ! feliz año nuevo ¡

Mis en avant

Happy, Healthy and Colourful 2015 to all ! 

 

D’UN UNIVERS L’AUTRE vous souhaite une année fertile  en projets, en belles découvertes, riche en couleurs, joyeuse et pleine de santé.

 

A très bientôt.

 

http://www.dununiverslautre.com

_______________________________________

Il était une fois une cuillère ou son évolution de la préhistoire à la conquête de l’espace

Mis en avant

Jusqu’au 3 janvier.

Petite ou grande, l’existence de la cuillère remonte aux temps les plus reculés de l’humanité. Son utilisation se perpétue, des Amériques à la Chine, en passant par les îles du pacifique, l’Afrique et l’Europe jusqu’à la conquête de l’espace. Par exemple, lorsqu’il relate le premier vol en apesanteur accompli par un humain, Poliakov présente une cuillère au long manche comme étant l’objet le plus utile pour récupérer les objets éparpillés dans la cabine spatiale.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

L’exposition apporte une vision originale de l’histoire de l’humanité en retraçant l’histoire de cet ustensile utile à travers toutes les époques, dans tous les matériaux. Elle a également pour ambition d’être un hymne au sens esthétique des artisans.

Quatre cents pièces emblématiques ont été sélectionnées parmi plus de 3000 cuillères issues de la collection de JEAN METZGER, mais également celles de collectionneurs d’art premier, d’art populaire et de musées. La plus ancienne, présentée dans l’exposition, date de 2 700 ans avant J.C. Des exemples remarquables de bois conservés dans de la vase ont été découverts dans le lac de Paladru (Isère, France).

Les cuillères sont réparties dans quatre salles et illustrent les thèmes décrits dans le livre « Histoire(s) de cuillères » : l’histoire et les différentes fonctions des cuillères, les matériaux utilisés pour leur réalisation, les cuillères en tant qu’objet d’art, de rites et de symboles. L’exposition présente également les différentes formes de cuillères en fonction de leurs origines géographiques.

Les pièces sélectionnées sont le résultat d’un choix difficile parce qu’éliminatoire. Elles se veulent variées et représentatives de la vie quotidienne, tout en illustrant la capacité inventive, la créativité et la technicité que cela suppose. Elles cherchent également à révéler le sens du beau propre à tout homme, et ceci quelle que soit son origine ou son degré de richesse.

« La cuillère met en valeur un éclairage singulier de l’histoire des hommes, car son existence, à travers plusieurs millions d’années et sur toute la surface du globe, est en lien étroit avec les façons de vivre en société.

Les relations entre les hommes se traduisent par des règles de respect mutuel. Les préoccupations des uns et des autres transparaissent à travers des gestes symboliques. Les liens avec les aliments et la cuisine constituent ainsi un véritable langage.

A travers les variations de forme, de dimensions, de matériaux et d’utilisation concrète ou symbolique, se profilent les hommes dans toutes leurs dimensions et leurs caractéristiques propres. Et au-delà de cette diversité se cache l’universel.

L’exposition montre la très grande diversité des matériaux utilisés, pour créer ces objets apparemment simples : matériaux d’origine animale (l’os, la corne…), minérale (la porcelaine…), les métaux (l’argent, l’étain, le fer blanc…), les différents bois. Les cuillères en bois seront les plus nombreuses à être présentées. Ce matériau est en effet utilisé dans presque toutes les parties du monde, et à toutes les époques.

Bonne visite ! Bonne découverte !


INFOS PRATIQUES

Bibliothèque Forney
1 rue du Figuier Paris 4è. Métro Saint-Paul ou Pont Marie.
Jusqu’au samedi 3 janvier 2015 inclu.
Ouverture du mardi au samedi de 13h à 19h
Fermeture dimanche, lundi et jours fériés.
Plein tarif 6 €, tarif réduit 4 €, demi-tarif 3 €.

Prochaines visites commentées gratuites (ou plutôt incluses dans le prix du billet)
Mercredi 17 décembre 17 heures
Samedi 3 janvier 15 heures
Samedi 3 janvier 17 heures

bibliotheque.forney@paris.fr
01 42 78 14 60

 


Sources :
Communiqué de presse
Site Ulule

 

INSIDE… expériences intérieures au Palais de Tokyo

Mis en avant

inside-exposition-collective-au-palais-de-tokyo

Pour commencer et se mettre en condition, le duo d’artistes formé par Sven Jonke et Christoph Katzler, qui depuis les années 2000 travaille dans le domaine de la scénographie et des arts visuels, pare le hall d’entrée du Palais de Tokyo d’une installation tentaculaire faite de scotch transparent. Les bras de ce corps suspendu au bâtiment invitent les visiteurs à se diriger vers le début du parcours de l’exposition collective « Inside« .

numen

© Numen/For Use, Tape Tokyo. (2013) Photo : Junpei Kato courtesy Spiral/Wacoal Art Center

Inside propose au visiteur une traversée à l’intérieur de soi dont l’espace d’exposition serait la métaphore. Cette immense odyssée, tant physique que psychique, invite à traverser deux niveaux du Palais de Tokyo métamorphosé par les artistes de façon à ce que, d’une installation à l’autre, nous soyons toujours à l’intérieur d’œuvres qui nous conduisent en nous, de la peau jusqu’à nos pensées les plus secrètes.

À la manière des chambres noires, l’intérieur est un lieu privilégié pour l’apparition des images : de l’art pariétal et des récits originels à la découverte de l’intériorité du sujet, des remous internes de la mélancolie au vaste territoire de l’inconscient.

Ce long parcours permet d’appréhender de manière inédite le bâtiment – transformé en un organisme à découvrir– à la façon d’un voyage, du physique au mental, du psychique au spirituel, selon l’archétype du voyage initiatique.

L’ensemble des œuvres produit une expérience à la fois sensorielle et émotionnelle. Inside convoque toutes les émotions qui font notre humanité : joie, inquiétude, effroi, horreur, désir, plaisir…

Une expérience profonde, troublante et imprévue. Et si vous y allez, n’hésitez pas à partager vos impressions et à poster vos commentaires.

(Source : sites du Palais de Tokyo et Paris Tribu)


Commissaires : Jean de Loisy, Daria de Beauvais, Katell Jaffrès

Avec : Jean-Michel ALBEROLA, Dove ALLOUCHE, Yuri ANCARANI, Sookoon ANG, Christophe BERDAGUER & Marie PEJUS, Christian BOLTANSKI, Peter BUGGENHOUT, Marc COUTURIER, Nathalie DJURBERG & Hans BERG, dran, Marcius GALAN, Ryan GANDER, Ion GRIGORESCU, HU Xiaoyuan, Eva JOSPIN, Jesper JUST, Mikhail KARIKIS & Uriel ORLOW, Mark MANDERS, Bruce NAUMAN, Mike NELSON, NUMEN/FOR USE, Abraham POINCHEVAL Araya RASDJARMREARNSOOK, Reynold REYNOLDS & Patrick JOLLEY, Ataru SATO, Stéphane THIDET, TUNGA, Andra URSUTA, Valia FETISOV, Andro WEKUA, Artur ZMIJEWSKI.

INSIDE se tient au Palais de Tokyo du 20 octobre 2014 au 11 janvier 2015 tous les jours de midi à minuit, sauf le mardi.

Entrée
normal : 10€
réduit : Gr. pour les – de 18 ans, les bénéficiaires des minima sociaux, les chômeurs, les personnes souffrant d’un handicap, 8 € pour les 18-26 ans et les + de 65 ans.

Nuit blanche pour une Nuit Parfaite au Pavillon de l’Arsenal

Mis en avant

Installation évènementielle conçue pour Nuit Blanche 2014, « UNE NUIT PARFAITE » propose une expérience inédite et nocturne autour de 7 sculptures monumentales inspirées d’architectures emblématiques du XXe siècle et réalisées par les artistes Martine Feipel et Jean Bechameil dans le cadre du projet «Un Monde Parfait» .

10653749_1004253852933970_5052799579889075754_n
Dans l’obscurité de la grande halle industrielle du Pavillon de l’Arsenal, le visiteur est plongé dans une vision romantique de la modernité : « Entourée d’une fine couche de nuages, l’installation bascule dans un état de rêve, situé quelque part à la frontière entre la réalité et une fiction. Eblouies par la lumière, ces sculptures monumentales perdent leur matérialité pour nous renvoyer des images spectrales d’Un Monde Parfait. Le visiteur est invité à vivre cette expérience au fil des mouvements des nuages ».

Avec ses architectures emblématiques du paysage francilien, les tours nuages d’Emile Aillaud, la cité des 4000 de Tambuté et Delacroix et les orgues de Flandre de Martin Van Treek, l’installation développe ainsi une réflexion sur la modernité, la mémoire, le patrimoine et l’expérience physique et perceptuelle de l’espace. Les volumes, le rapport au corps, l’habitat et l’habitant composent le vocabulaire de cette oeuvre.


Martine Feipel & Jean Bechameil
Le travail de Martine Feipel & Jean Bechameil traite des questions d’espace. Sélectionnés en 2011 pour représenter le Luxembourg à la 54ème Biennale de Venise, leur travail tente, de manière destructive, de montrer la complexité d’idées cachées dans la façon traditionnelle de construire l’espace et en même temps essaie d’ouvrir une perception pour une réflexion alternative.

Dans leur oeuvre, l’art et la société vont de paire. Martine Feipel & Jean Bechameil travaillent ensemble depuis 2008 au Luxembourg.

Née en 1975 au Luxembourg, Martine Feipel a suivi des études d’arts plastiques à l’Université Marc Bloch à Strasbourg, à l’Université des Arts à Berlin et au Central St Martins College of Arts & Design à Londres où elle a obtenu un Master en art plastiques en 2002. Depuis 2000, elle a été présentée dans de nombreuses expositions en Europe et a obtenu différentes bourses de résidences et prix.

Né en 1964 à Paris, Jean Bechameil travaille depuis 1990 comme sculpteur indépendant et à ce titre il a participé à de nombreuses expositions en France et au Danemark où il a résidé pendant 15 ans. Il a également travaillé sur différentes scénographies de théâtre et de films et a aidé à la réalisation de décors de plusieurs films de Lars von Trier.

(Source Pavillon de l’Arsenal)


En dehors de l’itinéraire de Grande Randonnée Artistique, de nombreux autres projets sont à découvrir car tout Paris qui fait sa Nuit Blanche

Pour le OFF de la nuit blanche 2014 : le programme c’est ici !

 

Dentelles et rêveries organiques : Tzuri Gueta

Mis en avant

Plongeon aux confins des abysses, là où évoluent dans le silence des grands fonds des créatures aussi étranges que fascinantes. C’est à ce voyage en eaux profondes que convie la nouvelle collection Secret Abyss imaginée par Tzuri Gueta.

En collaboration avec le designer Tony Jouanneau, le créateur a engendré luminaires, coussins, sculptures, rideaux et kakemono qui repensent le concept de « parure pour l’intérieur». Un changement d’échelle pour le designer textile et ingénieur diplômé du Shenkar College de Tel Aviv, qui poursuit ainsi ses recherches plastiques autour du silicone. Dans son atelier parisien, ses explorations ouvrent le champ des possibles au-delà du domaine du bijou qui a fait connaître son talent et sa marque depuis 2006. « Je considère chaque création comme un passage vers d’autres expressions. Le bijou m’a permis de travailler la matière dans son rapport au corps. L’objet m’est donc apparu comme une suite logique. Je revisite la matière avec une vision différente, dans une autre perspective, celle de l’espace », décrit le créateur.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Entre science et artisanat d’art, l’ex-collaborateur de Li Edelkoort a fait du silicone un matériau noble qu’il soumet à son imaginaire. Dès 2005, il dépose un brevet autour de « l’injection de polymères dans les matières ajourées ». « Je souffle le silicone sur les mailles textiles », dit-il. La dentelle siliconée devient sa matière fétiche. Son apparence mate ou brillante, ainsi que son toucher doux et sa légèreté, sèment le trouble. Accumulation, cascades, grappes, lianes ou algues, entre anémone de mer et corail, la matière lui permet d’inventer un nouveau langage formel. « Toute la vie, j’ai vécu au bord de la mer. Cet univers organique, sous-marin et végétal, reste très proche de moi. On retrouve dans mon travail une identité de formes, de mouvements fluides qui constituent l’ADN de mes créations », explique Tzuri Gueta.

Tzuri Gueta exploite cette matière pour réaliser œuvres d’art monumentales et éléments de décoration pour particuliers ou lieux publics. Il a notamment gagné le Grand Prix de la Création de Paris, le Andy Prize aux Etats-Unis ainsi que le Prix ‘‘Le Créateur’’ de la Fondation Ateliers d’Art de France.

Il a récemment exposé au Musée d’Art Moderne de Tel Aviv et dans les Grandes Serres du Jardin des Plantes de Paris.

«La dentelle siliconée appliquée à l’objet ou à l’œuvre d’art me permet d’évoquer des thèmes qui me sont chers : le rapport à la nature, à la mer, au monde organique. J’aime aussi l’idée d’utiliser une matière ultra-contemporaine pour imiter la patine du temps sur un objet qui aurait été oublié dans une jungle ou au fond de l’eau. » 

La haute couture ne manque pas de faire appel à son talent pour concevoir des parures spectaculaires. Il a aussi imaginé des costumes inouïs pour le cinéma et le théâtre. Cet art maîtrisé de la démesure ne manquera pas de donner forme aux besoins de la prescription en quête de spectaculaire. « On va travailler cette matière sur des échelles différentes, beaucoup plus théâtrales. Ca va prendre d’autres proportions. »

En savoir plus sur les coulisses de la création :

L’atelier Tzuri Gueta est situé au cœur de Paris. L’ensemble de ses réalisations est fabriqué à la main, sans aucune machine ni aucun moule. Chaque pièce est unique  – une forme plus épanouie ici, une couleur plus douce là – ce qui confère aux créations un caractère d’autant plus précieux. « L’équipe et moi nous concentrons avant tout sur l’échange avec la matière. Nous sommes attentifs à ses exigences et ses caprices mais aussi à toutes les formidables combinaisons qu’elle offre. Dans ce dialogue, rien de remplace la main et le savoir-faire. Nous sommes tous soucieux de transmettre ce goût à chaque personne qui vient à notre rencontre. »

(Source Maison et Objet / M&O mag18 sept 2014 et le site de Tzuri Gueta)

 


Copyright Tzuri Gueta 2014

SHOWROOM
1, avenue Daumesnil
Viaduc des Arts
75012 Paris

 

 

 

SHARING – le PARTAGE au coeur de Maison&Objet

Mis en avant

De plus en plus tôt la rentrée nous appelle et le Salon Maison & Objet (5-9 septembre) vient d’ouvrir les portes de ce rendez-vous incontournable pour les professionnels de la décoration et de l’architecture d’intérieur. Hier matin direction Villepinte où convergeaient nombre de visiteurs impatients, en RER, navettes ou voitures pour irriguer les allées des neufs halls aux caractéristiques bien définies. Au cours de ces cinq jours 85 000 visiteurs sont attendus en provenance du monde entier pour découvrir 3 000 exposants sur 130 000 m2 stands. Sous les feux de l’actualité avec son nouveau positionnement se trouve le hall 7 – MAISON&OBJET IprojetsI, vers où les architectes d’intérieur se dirigent sans plus attendre. Un programme dense les attend !

La thématique de cette édition : SHARING.

L’époque clique sur l’icône « Partager ». De nouveaux usages et valeurs reconfigurent les manières de vivre ensemble, d’échanger les informations, les biens, les services et les expériences. Le consommateur deviendra concepteur, producteur, acteur, co-acteur… Nos espaces à vivre nous laisserons plus de liberté pour nous exprimer, créer, écrire notre propre histoire. Le mieux est encore d’écouter et d’avoir un aperçu de ce qui y est présenté :

SMART LIFE
Vincent Grégoire pour NellyRodi
Partager les informations
Les cultures numériques modifient les codes du quotidien et les scénarios de l’être ensemble. Tout devient information et matière à échange et à partage. Le jeu vidéo, l’art numérique, la musique et la nourriture créent des univers interactifs et ludiques qui modélisent de nouvelles expressions créatives. Des objets connecteurs contribuent à rendre la vie plus sympathique, conviviale et haute en couleurs.

WORDS
Elizabeth Leriche
Partager les mots et le sens
Les lettres et les mots résistent à la suprématie de la communication digitale. De nouveaux langages des signes calligraphient le quotidien contemporain. L’écrit devient un objet pictural qui investit les espaces, les surfaces et les matières. Des effets graphiques et typographiques écrivent un festin de mots qui dialoguent avec la poésie, le sens et réactivent le lien social.

ELISABETH RAPHAEL _ SIMON SILAIDIS _ NENDO.JP _ MIRIAM LONDONO

Mention particulière pour Nendo.jp avec l’explication de son installation « Variations sur la Pluie » : ici (infos en anglais mais photos des bouteilles à voir !) (P.S. Cette création ne figure pas encore dans son site internet).

EXPERENTIAL
François Bernard
Partager des expériences
Les mondes numériques permettent de concevoir de nouveaux dispositifs de partage des expériences sensibles. L’interconnexion instaure des relations novatrices entre l’homme et l’objet, l’homme et l’espace. Des objets animés viennent augmenter le mieux vivre. Un design du merveilleux donne lieu et forme à une pensée poétique et bienveillante du quotidien. Avec les technologies, l’invisible deviendra visible, le lointain deviendra proche, le virtuel se matérialisera.

INAHO TANGENT _ KAPPES _ THE HAPTIC DIMENSION _ TAKT _ HEEWON KIM

Ces présentations des tendances à venir est toujours une EXPERIENCE unique où chacun peut se projeter tout en questionnant les objets qui l’entourent. Est-ce vraiment pour demain? S’imprégner, se laisser mener, résister aussi font partie de comment nous laisserons demain nous façonner et comment à notre tour, nous pourrons le façonner.

Je souhaite une excellente visite à tous ceux qui passeront et repasseront au Salon M&O. Qu’ils en ressortent avec une inspiration et des envies renouvelées, prêts à partager leurs découvertes et leurs sensations avec leurs clients et collègues.

Bonne rentrée à tous !


L’essentiel des infos : ici

Expo-événement : cet été je monte dans l’Orient-Express…

Mis en avant

Du 4 avril au 31 août 2014, l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris accueille une exposition consacrée à l’Orient Express, le mythique et luxueux train qui reliait Paris à Istanbul de la fin du 19e siècle aux années 1970. L’occasion de faire un voyage dans le temps et de se plonger dans une atmosphère unique.

Quelques images d’hier et d’aujourd’hui :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Réalisée en partenariat avec la SNCF, propriétaire de l’Orient Express et dépositaire de la marque, l’exposition vous proposera d’embarquer à l’intérieur du train d’origine, installé sur le parvis de l’IMA.

Vous pourrez découvrir la locomotive, et parcourir les trois voitures pour y retrouver l’atmosphère de cette légende du voyage ferroviaire, trait d’union entre l’Europe à l’Orient au siècle dernier. L’intérieur vous dévoilera les décors de prestige de ce train de luxe, comme la voiture-salon créée par René Lalique dans les années 1920, ou le wagon-restaurant « Le Train bleu » immortalisé par le roman d’Agatha Christie « Le crime de l’Orient Express ».

Dans les wagons se glisseront les silhouettes des personnages de la littérature et du cinéma qui ont participé à la construction de la légende de ce célèbre train, tels Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Sean Connery dans le James Bond « Bons baisers de Russie ».

A l’intérieur de l’IMA, 800 m² d’exposition dévoileront objets et photos. Témoins du luxe de l’époque, vous pourrez voir cabinets de toilette et meuble de lavabo, vaisselle et argenterie, malles de voyage ou menus du restaurant. Des affiches anciennes, documents de voyage mais aussi anecdotes et petites histoires liées à des passagers célèbres retraceront la légende.

Les grandes villes d’Europe et d’Orient seront célébrées à travers des diaporamas et images d’actualités de l’époque. La dimension géopolitique de l’Orient Express sera aussi évoquée, un aspect primordial de l’histoire de ce premier train à ouvrir le chemin de l’Orient depuis l’Europe.

Bon voyage !

Vidéo : Le journal immersif d’un conducteur : ici (Il faut être un peu patient pour le chargement)

La suite du journal de bord ou une autre façon de raconter le voyage : ici (page facebook, on s’y croirait!)

Horaires

  • Mardi, mercredi et jeudi : 9h30-19h
  • Vendredi nocturne : 9h30-21h30
  • Samedi, dimanche et jour férié : 9h30-20h

Tarifs  De 8.50 € à 10.50 €, hors frais de réservation (gratuit – de 16 ans)

Adresse : Institut du Monde Arabe 1, rue des Fossés-Saint-Bernard – Place Mohammed-V 75005 Paris

Accès : ici


 

Suggestion de lectures pour se plonger dans l’époque, le voyage ou l’atmosphère de ce train mythique : 

Orient-Express. Un train de rêve de Constantin Parvulesco
Date de publication : 01/07/2002 – Editeur Etai – ISBN : 2-7268-8572-1

Ce livre, de Mata-Hari à Grace de Monaco, de Michel de Roumanie à Siméon de Bulgarie, de l’ex-roi Georges de Grèce au comte Ciano, d’Agatha Christie à Mac Orlan, l’Europe de l’insouciance, du vagabondage littéraire et mondain des années folles, de Paris à Constantinople, déroule son cortège d’aventures et de volupté. L’auteur fait revivre, au travers de l’histoire de ce train de luxe européen, l’art de vivre de cette époque fascinante, grâce à de nombreux documents d’époque et des photos de reportage. Parti sur les traces du passé dans ce train n° 263 qui, depuis cent vingt ans, relie Paris-Est à Istanbul via Bucarest, il évoque les splendeurs et les misères de ce voyage qui mène jusqu’au Péra Palace, sur l’autre rive du Bosphore. Au-delà de la renaissance du mythe, avec le Venise-Simplon-Orient-Express, qui relie aujourd’hui Londres à Venise, l’auteur parle avec précision des voitures, des machines, des aménagements intérieurs, de toute cette technique et de ce souci de la perfection qui ont rendu possible ce rêve du rail.

L’Orient-Express d’Edmond About
Date de publiction : juin 2013 – Editions Magellan – ISBN 978-2-35074-075-1

Le 4 octobre 1883, le train le plus luxueux du monde quittait Paris pour Constantinople. Promis à une destinée mythique, l’Orient-Express emmenait pour ce voyage inaugural les plus grands journalistes européens. Edmond About, futur académicien mais écrivain spirituel, raconte avec esprit cette traversée de l’Europe qui le laisse « ébloui et étourdi ».
De Pontoise à Stamboul, 1884. 

Le Roman de l’Orient-Express de Vladimir Fédorovshi
21 août 2006 Le Roman des Lieux Magiques 
ISBN : 2253122041 

Plus qu’un train de rêve, l’Orient-Express est l’emblème d’une Europe qui s’est faite avant l’heure. Au cours de l’histoire du XXe siècle, il fut le théâtre de nombreux drames joués par de grands acteurs politiques ou des réseaux d’espionnage. L’auteur reconstitue l’aventure de l’Orient-Express en prenant pour guides certains personnages symboliques ayant marqué chaque époque de leur empreinte: Diaghilev, Mata-Hari, Lawrence d’Arabie, Marlene Dietrich, Raoul Wallenberg… Ce livre se situe dans le droit fil du triptyque de Vladimir Fédorovshi: Le Roman de Saint-Pétersbourg, Le Roman du Kremlin, Le Roman de la Russie insolite, qui a connu un franc succès. Le Roman de l’Orient-Express est son dix-neuvième ouvrage.

Expo : Paris 1900 ou comment remonter le temps

Mis en avant

S’il y a une exposition à voir cet été à Paris c’est bien « Paris 1900, la Ville Spectacle« , qui se tient jusqu’au 17 août au Petit Palais, construit tout spécialement pour l’Exposition Universelle de 1900. Le travail remarquable des commissaires a manifestement été de constituer un panorama susceptible d’amener le visiteur, quels que soient sa culture et ses centres d’intérêt, à une compréhension sensible d’un moment de l’histoire de la civilisation française dont Paris donnait, en 1900, l’exemple le plus spectaculaire et avait atteint un rare point de perfection et d’équilibre. Plus de 600 peintures, objets d’art, costumes, affiches, photographies, films, meubles, bijoux, sculptures plongent les visiteurs dans un environnement pure Belle Époque. 

Les innovations techniques, l’effervescence culturelle, l’élégance de la Parisienne seront mises en scène comme autant de mythologies de ce Paris dont la littérature et le cinéma n’ont cessé depuis de véhiculer l’image dans le monde entier.

Dans une scénographie inventive intégrant le tout nouveau cinématographe au fil du parcours, le visiteur est convié à un voyage semblable à celui des 51 millions de touristes qui affluèrent à Paris en 1900. La scénographie de l’équipe Philippe Pumain propose un parcours organisé autour de six « pavillons », ponctué de passages où de nombreux documents cinématographiques d’époques permettent de diversifier et d’enrichir le visiteur :

Le premier pavillon Paris, vitrine du monde se présente comme une rue couverte et fait référence à l’Exposition Universelle (projets architecturaux, éléments de décors sauvegardés, peintures et films).

Le second pavillon Paris, Art nouveau propose un vaste espace centré, dont les petits côtés sont traités en hémicycle et abrite les chefs-d’œuvre de Gallé, Guimard, Majorelle, Mucha, Lalique.

Le troisième pavillon Paris, capitale des arts est décomposé en deux espaces, le premier conçu comme une grande salle de musée ou de salon et le second, de taille plus modeste, essentiellement dédié aux œuvres de Rodin. L’accrochage confronte les œuvres de Cézanne, Monet, Renoir, Pissarro, Vuillard, avec celles de Gérôme, de Bouguereau ou Gervex, gloires acclamées tant de l’Académisme que de l’Impressionnisme enfin reconnu, du Symbolisme tardif ou de figures plus nouvelles, comme Maillol ou Maurice Denis.

Le quatrième pavillon Le mythe de la Parisienne, au contenu foisonnant est divisé en plusieurs sous-espaces entre lesquels sont ménagées des vues et des mises en perspective. Le visiteur découvre les plus beaux trésors du Palais Galliera, telle la célèbre cape de soirée signée du couturier Worth, qui sont accompagnés de grands portraits mondains par La Gandara ou Besnard, et d’évocation du monde des modistes et des trottins sous le pinceau aussi bien de Jean Béraud que d’Edgar Degas.

Le cinquième pavillon Paris la nuit plonge le visiteur dans l’atmosphère des nuits parisiennes de 1900, avec au centre de l’espace une « maison » permettant d’en évoquer les aspects les plus légers et enfin, le sixième et ultime pavillon Paris en scène est composé de trois « manèges » aux parois jaune-doré, dont l’un donne accès à une petite salle de cinéma accueillant la projection du Voyage dans la Lune de Méliès. Ces deux pavillons offrent une plongée dans le Paris des divertissements : des triomphes de Sarah Bernhardt à ceux d’Yvette Guilbert, de Peléas et Mélisande de Debussy à l’Aiglon de Rostand, de l’opéra au café-concert, du cirque à la maison close. Autant d’illustrations des côtés brillants et obscurs d’une cité qui se livrait sans compter afin de conforter l’idée qu’elle demeurait la capitale du monde et la reine des plaisirs. Les lieux mythiques comme le Moulin Rouge ou le Chat Noir, deviennent les sujets favoris d’artistes comme Toulouse-Lautrec.

Plus beau joyau architectural subsistant de l’année 1900 à Paris, le Petit Palais consacre enfin à cette époque phare une grande exposition, accompagnée d’un programme événementiel et d’un parcours complémentaire dans les galeries permanentes enrichies de toiles inédites des collections : un juste hommage comme jamais Paris ne l’avait encore proposé.

Que l’on soit amateur, historien, curieux ou visiteur peu accoutumé à cette période, chacun y trouvera son compte de découvertes autant que d’émotion. Remonter le temps et retrouver une sensation d’euphorie créative : c’est au Petit Palais, ne tardez pas !

– – – – – – – – – – – – – –

Pour en savoir plus sur le contexte historique du contenu de chaque pavillon le mieux est lire le communiqué de presse chapitre « parcours de l’exposition » pages 6 à 8. Quelques oeuvres sont également commentées pages 10 et 11.

Pour ceux qui ont vu la vidéo de présentation mais qui ne pourront aller voir l’exposition ou qui voudraient en savoir le plus possible avant d’y aller je vous conseille l’article très détaillé de Jean-David Jumeau-Lafond pour la Tribune de l’Art : ici

Informations pratiques : Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, avenue Winston Churchill, 75008, Paris. Tél : 01 53 43 40 00. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi jusqu’à 22h. Tarif : 11 € (tarifs réduits : 5,50 €, 8 €).

 

 

Clin d’oeil : rencontre inédite entre football et architecture !

Mis en avant

C’est de saison !

Tous les jours, un match sera annoncé avec des illustrations de monuments emblématiques des pays qui s’affrontent. Les visuels sont conçus par l’agence HAVAS pour les grandes affiches de la compétiton. 

Ces matchs seront commentés en direct sur les réseaux sociaux de la Cité de l’architecture et enrichis par des GIF animés sur Tumblr, pour une rencontre inédite entre football et architecture !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Quels seront les visuels des prochains matchs?

à suivre sur Tumblr : coupedumondecitedelarchitecture.tumblr.com

Et aussi sur Facebook et Twitter @Citedelarchi

____________________________________________________________

(Source :  Next Journal Libération et Cité de l’architecture)

Une scénographie onirique et légère : Ken Okada

Mis en avant

Ce n’est pas parce que ce n’est pas nouveau qu’il ne faut pas en parler. Nous n’avons  pas toujours l’occasion de passer rue de la Chaise, Paris 7, mais la scénographie de la vitrine Ken Okada mérite le détour, au-delà de la nouvelle collection de chemises (son produit phare) aux lignes subtiles, pures et sophistiquées.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

D’abord le regard est attiré par cette profondeur aux contours flous qui sert d’écrin aux créations de Ken Okada, franco-japonaise, diplômée du Bunka Fashion College à Tokyo tout comme Kenzo et Yohji Yamamoto. Dès l’entrée le labyrinthe de mousseline stratifiée nous invite à entrer. Fragile, sensuel, sensible au moindre souffle, au moindre passage, le design s’efface et se fait membrane, vêtement, caresse sur la peau.

L’installation est réalisée sur ordinateur, par découpage numérique, laser et jet d’eau sous pression. La technologie devient ici un outil, support d’anomalies et de singularités, d’extrême sensualité.

La visite se transforme en pause légère. L’imagination entre en jeu et l’envie de savoir, de toucher et d’essayer suit tout naturellement. Une expérience.

– – – – – – – – –

Ken OKADA est une créatrice de mode japonaise.
C’est en 2001 après s’être installée à Paris et avoir obtenu de prestigieux prix qu’elle crée sa marque éponyme : KEN OKADA Elle ouvre en janvier 2005, sa première boutique dans le beau quartier de Saint-Germain-des-Prés.
En 2009 et après 20 collections, l’exposition « L’histoire de la chemise Ken Okada » aux galeries Lafayette Hausmann, fait prendre conscience à la marque qu’elle est devenu la référence de la chemise chic et moderne.
De là, s’est décidée la spécialisation dans la chemise, le produit phare. Les années suivantes, la créatrice est une fois de plus désignée pour créer, d’une part, les uniformes de l’équipe de restauration des Galeries Lafayette, et d’autre part, les costumes des danseurs de l’Opéra de Paris.
En 2011, la boutique se transforme en concept-shop « Mod’Art »: un espace où Art et Mode ne font qu’un.

Sources : Ken Okada et Pascal Iakovou : article lors de l’ouverture du magasin

Boutique : 1 bis rue de la Chaise, 75007 Paris – France Métro: Sèvres-Babylone Horaires d’ouverture: Lundi au vendredi : 10h – 19h   – Samedi : 14h – 19h

D’Days : zoom sur Mondes flottants et Taken at the F(l)ood par Boffi

Mis en avant

Les D’Days – Designers’ Days – sont de retour du 19 au 25 mai 2014 à Paris.  Le thème de cette édition est « Mouvement ». D’UN UNIVERS L’AUTRE sensible à la fluidité, à la légèreté, à la poésie du mouvement et des variations autour de l’univers culinaire a choisi de mettre en avant deux expositions-scénographies proposées par Boffi-Bains et Boffi-Paris.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Mondes Flottants – BOFFI-BAINS

A l’occasion des D’DAYS 2014, Boffi Bains invite à un voyage dans l’univers de la créatrice textile Ysabel de Maisonneuve. Cette passionnée de création et de danse explore depuis plus de 20 ans le monde du mouvement et de l’espace à travers le textile et la couleur.

Pour entrer en résonnance avec l’univers du bain, Boffi a confié la mise en scène des lieux au scénographe Cédric Martineaud. Il plonge le visiteur au cœur d’un dispositif immersif, en expérimentant les effets de l’air et de l’eau sur les matières textiles.

Une goutte de teinture tombe et se répand sur une pièce de tissu, jusqu’à l’envahir totalement. Des fibres entrecroisées évoquent les fils de chaîne et de trame. Un labyrinthe de tentures légères et fluides, presqu’aquatiques, jalonne le cheminement… jusqu’au cœur de l’installation. Un paysage sonore se dessine, fait de souffles, de respirations, de bruissements de l’eau… en écho à l’environnement de Boffi Bains.

De cette rencontre naît un univers poétique, où le textile s’anime comme un corps qui traverse et flotte dans l’espace.

boffi-bain – 12 Rue de la Chaise – 75007 Paris
Mieux connaître – Ysabel de Maisonneuve 

Taken at the F(l)ood – BOFFI PARIS

Sur une idée partagée avec le chef Alexandre Gauthier et le gastronome Laurent Denize d’Estrée, le designer culinaire Marc Bretillot propose chez Boffi Paris une étonnante épopée, celle d’une bande de robinsons contemporains partis casser la croûte au grand large.

Cinq ans auparavant, un coin de table bistroquée, serrés comme des sardines parisiennes… des « fous de food » imaginent un goûter à marée basse. D’emblée le choix se porte sur une plage du Nord, là où le ciel et la terre se confondent.

Une fois débarqués pelles, ficelles, glacières, vivres, les lieux sont investis. L’emplacement du campement est tracé, le foyer allumé ; algues, coques, couteaux, etc., sont ramassés alentours. Chacun s’affaire, le temps ne presse pas, mais il est compté : c’est celui d’un cycle de marée. A mesure que la mer se retire, le campement se construit. Le repas peut alors débuter. Par petites vagues régulières l’eau commence sa remontée. Rapidement, elle emplit la tranchée creusée en pourtour de la table. Les pieds prennent l’eau. Il est temps de rassembler les quelques objets de métal amenés. Tout le reste a été pensé pour retourner à la mer sans dommage. L’installation éphémère est progressivement avalée par les vagues.

Ce moment partagé s’offre comme un temps suspendu, qui s’insère dans le mouvement immuable des forces de la nature. Il questionne la présence de l’homme dans un milieu naturel et par là, la gestion des ressources terrestres.

boffi-paris – 234 Boulevard Saint-Germain – 75007 Paris

(source : site internet des D’Days – Boffi)

D’Days :
L’association Designer’s Days a été fondée en 2000 par un petit groupe de professionnels dans l’objectif de mieux faire connaitre le design et d’en assurer la promotion auprès du grand public. Chaque année en juin, l’Association construit pendant une semaine un parcours du design, dans lequel les maisons membres et les partenaires de l’Association proposent expositions, conférences et installations réalisées en collaboration avec des designers contemporains. Le public, amateurs comme professionnels, est invité à découvrir le design dans toute sa diversité dans près de 100 lieux à Paris et à Pantin.

L’agenda des D’Days : ici
Conférences :  ici

 

Lumière sur l’homme de l’ombre des architectes : Mario Nanni

Mis en avant

Quand on recherche la quintessence du rapport de l’architecture et de la lumière, quand on veut approcher la magie des corps lumineux et de leurs effets, quand on veut parler « lumière », on appelle Mario Nanni. Et on aime l’écouter. Sinon, on lit ses livres, ses « manuels » comme il aime à les appeler, où il vulgarise, « aborde les questions de perceptions de l’architecture, expose sa conception de la mise en lumière ou divulgue des pistes de recherche à résonance poético-projectuelle : la lumière des nuages, la lumière de la page blanche… » Mario Nanni est un concepteur qui aime relever les défis, “ expliquer, comprendre et concevoir les différentes façons d’interpréter la lumière dans ses applications pour répondre aux exigences des architectes et des concepteurs. “ Message entendu auprès d’architectes de renommés internationales , comme Peter Zumthor, Shigeru Ban, David Chipperfield et Claudio Silvestrin.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

« Volontiers exubérant dans ses publications et ses prises de position, Nanni se fait très discret dès qu’il travaille sur une mise en lumière. Autant que possible, il a recours à des appareils cachés, utilisant l’architecture comme « corps lumineux », comme il l’explique dans un texte sur la lumière de la page blanche : « Au fil des ans, j’ai manipulé toutes sortes d’ampoules pour inventer des corps d’éclairage s’approchant de la véritable nature de la lumière. Puis, comme c’est souvent le cas, les choses arrivent d’elles-mêmes et, au fil du temps, on redécouvre les émotions indélébiles que l’on a éprouvées enfant. Las de l’ampoule, je me suis construit la philosophie de la page blanche, en redécouvrant que ce sont les surfaces qui diffusent la lumière.»

Né en 1955 à Bizzuno, Mario Nanni se passionne rapidement pour la lumière qu’il considère comme une source d’inspiration inépuisable. Cet intérêt pour la lumière le conduit à l’expérimenter dans un corps d’éclairage. En 1994, avec la volonté et l’expérience en tant qu’éclairagiste de Mario Nanni lance la société Viabizzuno qui rassemble l’intégralité de ses créations. Son motto est  : « Notre avenir se dessine chaque matin, avec un projet complet qui nous engage dans des milieux divers et dans des défis nouveaux.»  Aujourd’hui Viabizzuno emploie environ 90 personnes, 35 desquelles sont des concepteurs et composent l’UpO (Ufficio progettazione Ombre) dirigé par Mario Nanni, où son expérience de producteur se marie à sa sensibilité de lighting designer. Parmi ses réalisations, on peut citer l’applique/liseuse Toccami éditée par Viabizzuno, spécialiste des luminaires haut de gamme. 

Liseuse Toccami

Viabizzuno regroupe expérience, connaissance et recherche pour exprimer sa façon d’éclairer. La pensée de projet de Viabizzuno s’identifie à une page blanche où deux lignes occupent l’espace et se croisent. Distinctes mais complémentaires, chacune d’elles représente les deux collections de Viabizzuno : For M et Alvaline. Deux instruments qui, unis, permettent de concevoir la lumière à 360°.

LES 8 RÈGLES DE LA LUMIÈRE DE MARIO NANNI

Avec ces règles, Mario Nanni offre la synthèse de ses trente cinq années d’observation, d’écoute, d’expérience et d’amour pour l’étude et la connaissance de la matière lumière. Chacune d’elle est illustrée dans l’un de ses projets. La coupole Güell du Gaudí Center Reus, la Lumière de la musique pour le théâtre de la Scala, le Thermomètre de lumière pour la Place Zabalburu à Bilbao ne sont que quelques unes des huit « fenêtres » qui viennent encadrer et définir l’ensemble des huit règles : la lumière comme matériau de construction, la lumière uniquement là où elle est nécessaire, l’épaisseur de la lumière, la lumière comme génératrice de couleur, l’éloge de l’ombre, la lumière en mouvement, présence et absence, l’émotion du néant.

Tout ceci donne naissance à un parcours qui nous dit que bouger dans l’espace, c’est avant tout ressentir ou recevoir des émotions. Mario Nanni nous l’explique : « chaque fois que nous devons entreprendre un projet, nous devons le faire avec modestie et sensibilité, en étant conscient que le travail sur la lumière ne se résume pas à des seules applications mathématiques et physiques, mais qu’il consiste aussi à savoir doser amour, perception, passion et expérimentation. »
Concepteur, poète de la lumière, c’est sous cet éclairage que Mario Nanni nous raconte l’architecture : à travers sa propre expérience du visible et du sensible, en inscrivant le projet dans un contexte, en nous en racontant l’histoire, en nous le donnant à voir à travers la lumière.

Règle n°1 | PRÉSENCE-ABSENCE
Présence de la lumière et absence du corps illuminant : magie, étonnement et émotion de la lumière sans l’évidence de la forme dont elle est issue. La présence-absence de la lumière est un voyage spatio-temporel qui fait éclater les limites de la matière. Illuminer les corps sur lesquels vient se poser la lumière depuis une source cachée.

Règle n° 2 | LA LUMIÈRE UNIQUEMENT LÀ OÙ ELLE EST NÉCESSAIRE 
Chimie de la lumière : l’alchimie ne peut naître que d’un juste dosage équilibré. Il n’est pas nécessaire de multiplier les points de lumière dans une pièce. Un seul suffit. Capable de révéler les émotions, les regards, l’attention. La lumière, seule et unique. Là où elle est nécessaire.

Règle n° 3 | L’ÉPAISSEUR DE LA LUMIÈRE
Ce qui a du volume a de l’épaisseur, ce qui a du volume génère de l’ombre. L’ombre naît de la lumière et la lumière génère des volumes en en définissant les espaces. La lumière qui permet de découvrir et de lire l’architecture même. La lumière est matière, et doit être traitée en tant que telle.

Règle n° 4 | LA LUMIÈRE COMME MATÉRIAU DE CONSTRUCTION 
Un projet, ce n’est pas seulement de la matière, c’est aussi de la lumière. L’architecture est une conception de la lumière. Trop souvent, la lumière n’intervient qu’après coup : pour corriger, souligner et cacher ce qui a déjà pris forme. Mais la lumière, celle que l’on ne voit pas mais que l’on devine, ne fait qu’un avec la matière qui vient se poser. Il faut donc construire avec la lumière.

Règle n° 5 | ÉLOGE DE L’OMBRE
La lumière prend toute sa force juste au moment où elle est sur le point de s’éteindre. C’est à cette frontière entre luminosité et obscurité que prend forme l’architecture. La pensée procède en termes de positif et de négatif : l’ombre est le vide et le plein de la lumière. Lorsqu’on produit de la lumière, ce n’est pas tant la lumière elle-même qu’il faut projeter, mais bien plutôt l’ombre qu’émettent les objets sur lesquels elle vient se poser.

Règle n° 6 | LA LUMIÈRE EN MOUVEMENT
La lumière suit un rythme qui va de l’aube au crépuscule. Elle cueille les aspects architecturaux, symboliques, narratifs et descriptifs liés à la ville et à ses acteurs. En se déplaçant, la lumière devient récit et poésie, comme lors de l’illumination de la façade de la Scala de Milan : grâce à la LIV (Lampadina a immagini variabili – ampoule à images variables), la lumière est à même de se moduler et de transformer les surfaces sur lesquelles elle se pose, en modifiant les contours et les profondeurs de la façade même.

Règle n° 7 | LA LUMIÈRE COMME GÉNÉRATRICE DE COULEUR
Dans le cours d’une journée, aucun objet n’émet une couleur toujours égale à elle-même. L’obscurité fait disparaître les couleurs car la couleur est lumière. C’est la lumière qui confère une couleur propre à chaque objet. Et c’est pourquoi la couleur devient outil de conception de projet.

Règle n° 8 | L’ÉMOTION DU NÉANT
L’émotion du néant, c’est l’enchantement de pouvoir vivre une situation agréable au moyen de la lumière qui vient envelopper un espace, sans qu’elle se manifeste ouvertement, c’est vivre des émotions à travers ce que je vois. Saturer les choses de sens. Créer une magie invisible. Comme pour l’éclairage de la sculpture de l’Hermaphrodite endormi, où il n’a pas été créé une lumière modelée qui viendrait envelopper l’œuvre de façon homogène. Plutôt, il faut la traiter comme un cadrage, où il s’agit de faire se poser le regard de la lumière là où se pose le regard du spectateur.


 

Sources : 
http://www.marionanni.com

Mario Nanni, l’ingénieux illuminé
Rédigé par Olivier NAMIAS – Publié le 12/10/2011dans D’Architectures.com

http://www.viabizzuno.com

http://www.irisceramica.biz/news-dettaglio.php?id=247

Yasuaki Onishi : Contemplation onirique

Mis en avant

C’est à l’occasion de cette nouvelle édition du Salon Maison & Objet qui se tient au parc des expositions de Paris jusqu’au 28 janvier que D’UN UNIVERS L’AUTRE s’arrête devant une installation de Yasuaki Onishi dans l’exposition Landscape (dans le véritable carnet de voyage émotionnel et source d’inspiration qu’est Elsewhere) d’Elisabeth Leriche. Nous n’avons qu’une envie : vous la faire découvrir au plus vite !

Contempler des paysages apaisants nourrit le regard et l’esprit, réveille la créativité. L’oeuvre de Yasuaki Onishi nous ouvre les portes d’une rêverie, d’une nature poétique et sensible. Il s’agit d’une petite forêt blanche à l’envers dont les branches pendent du plafond et où elles sont toutes drapées dans de la colle chaude et de l’urée cristallisée qui s’étendent vers le sol, créant une forêt dense figée dans le temps et connectant notre sol à un monde imaginaire. « Vertical Emptiness » nous transporte vers de nouvelles contrées, légères et évanescentes, inscrites dans la saison et à la fois hors du temps.

Laissez-vous emporter, laissez-vous émerveiller…

Pour en savoir plus sur les univers de l’artiste 大西康明 (né à Osaka en 1979) à travers ses précédentes installations : ici

Expo : Laissez-vous surprendre par des tapis !

Mis en avant

Decorum ou une immersion dans « l’art transgenre des tapis et des tapisseries ».

Jusqu’au 9 février 2014 le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris met l’art textile en lumière avec l’exposition Decorum qui présente plus d’une centaine de tapis et de tapisseries signés par des artistes modernes (Fernand Léger, Pablo Picasso), contemporains(Dewar & Gicquel, Vidya Gastaldon) et ceux d’artistes injustement méconnus (Guidette Carbonell). Cette exposition ne prétend pas retracer l’histoire de la tapisserie sur plus d’un siècle. Elle est conçue comme un parcours « à rebours », s’inspirant de sa connaissance de l’art contemporain pour appréhender les créations qui l’ont précédé, ainsi que leurs ramifications dans les différentes cultures.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Objets à la fois visuels et tactiles, esthétiques et fonctionnels, facilement transportables (Le Corbusier qualifiait ses tapisseries de « Muralnomad »), tapis et tapisseries transcendent les habituelles frontières des arts décoratifs et du design.

Souvent porteurs d’un message politique ou féministe à partir des années 1960, tapis et tapisseries suscitent un regain d’intérêt sensible depuis les années 2000. De jeunes artistes contemporains comme Caroline Achaintre ou Pae White produisent des pièces tissées originales qui intègrent tradition, modernité ou influences extra-occidentales et expérimentent de nouvelles techniques, comme le tissage numérique.

Film de présentation 2’50 »

L’exposition « Decorum », détournant à dessein un terme pompeux et désuet, est organisée selon un parcours thématique plus que chronologique, où des œuvres signées par des artistes modernes et contemporains côtoient des pièces anonymes, souvent plus anciennes, dont la juxtaposition brouille volontairement les pistes. Empruntant des notions clés de l’histoire de l’art, telles que « le pictural », « le décoratif », « le sculptural », mais aussi « orientalismes » et « primitivismes », les chapitres de l’exposition incitent à chaque fois à redéfinir ce que l’on croit acquis. (NB cliquer sur les liens pour entendre la musique d’accompagnement des cinq chapitres du parcours).

L’artiste londonien Marc Camille Chaimowicz, directeur artistique invité, a conçu la scénographie inédite de l’exposition en collaboration avec l’architecte Christine Ilex-Beinemeier. Jean-Philippe Antoine, professeur d’esthétique, propose une programmation de « musique d’ameublement », diffusée en fond sonore dans l’exposition, qui a pour vocation de meubler l’exposition, et de faire ressortir, en creux et en relief, les tapis et les tapisseries.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

« Le tapis, c’est l’âme de l’appartement. C’est du tapis que doivent être déduites non seulement les couleurs, mais aussi les formes de tous les objets qui reposent dessus » a affirmé Edgar A. Poe dans The Philosophy of Furniture (1840). Une façon de renverser pour ainsi dire les habitudes qui font du tapis un élément secondaire, accessoire.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

MUSEE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS
11 avenue du Président Wilson – 75116 Paris
Tél : 01 53 67 40 00

Site internet  de l’expo

ACCÈS
Bus : lignes 32, 42, 72, 80, 82 et 92
Métro : ligne 9 – Arrêts Alma-Marceau ou Iéna
RER : ligne C – Arrêt Pont de l’Alma

HORAIRES
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Fermé les lundis et jours fériés
BILLETTERIE
Plein tarif : 8 €
Tarif réduit : 6 € (plus de 60 ans, enseignants, chômeurs, famille nombreuse)
Demi tarif : 4 € (jeunes 14-26 ans + bénéficiaires du RSA)
Gratuit pour les moins de 14 ans

 

Expo insolite et indiscrète : dans l’intimité des silhouettes au fils des siècles

Mis en avant

Un univers à (re)découvrir : « La Mécanique des Dessous » qui se tient au Musée des Arts Décoratifs jusqu’au 24 novembre 2013 ! Des dessous du XIVe siècle aux dessous contemporains, vous saurez tout sur l’histoire presque anthropologique des sous-vêtements, de la mode et de l’idéal du corps parfait. L’exposition vous permettra d’explorer tous les artifices utilisés par les femmes et les hommes à travers le temps.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

 

Ce projet original peut être appréhendé comme une longue histoire des métamorphoses du corps soumis aux diktats des modes successives. Quels sont les mécanismes qui ont contraint les corps des femmes afin d’obtenir des tailles resserrées jusqu’à l’évanouissement, des gorges pigeonnantes contrebalançant un fessier rehaussé à l’extrême, des hanches élargies, ou bien aplatissent des seins et des ventres ? Comment les hommes eux-mêmes ont-ils poussé leur virilité en bombant artificiellement les torses, en rajoutant des formes aux mollets, ou aux braguettes ? Toutes ces structures faites de fanons de baleine, de cerceaux de rembourrage, mais plus encore de laçages, de charnières, de tirettes, de ressorts ou de tissus élastiques dissimulés sous l’habit sont exposés dans une scénographie de Constance Guisset.

Près de deux cents silhouettes rassemblant paniers, crinolines, ceintures d’estomac, faux-cul, gaines, « push up », et équivalents masculins,  issus des collections publiques et privées françaises et étrangères permettent, pour la première fois, d’aborder une lecture insolite de la mode liée au corps. Vous pourrez également vous rendre compte à l’aide d’étonnants exemples (Thierry Mugler, Jean Paul Gaultier, Rei Kawakubo pour Comme des Garçons, Christian Lacroix ou Vivienne Westwood, etc) que le dessous d’autrefois est devenu un dessus expérimental d’aujourd’hui.

De plus, un espace du parcours est spécialement dédié à l’essayage de corsets, de paniers du XVIIIe ou de crinolines, tous spécialement faits à l’identique, afin que le visiteur puisse porter et comprendre ces structures qui ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de la mode et des usages vestimentaires.

Document au format pdf : ici

Tout savoir sur l’histoire des dessous, la présentation de l’exposition, photos….

Musée des Arts Décoratifs
107 rue de Rivoli, Paris 1er

du mardi au dimanche de 11h à 18h nocturne: jeudi de 18h à 21h – fermé le lundi.
Tarif : 9,50 €/pers

Rendez-vous prescripteurs : Architect@work

Mis en avant

Rendez-vous attendu : la sixième édition d’Architect At Work Paris se tiendra les 10 et 11 octobre prochain à La Grande Halle de La Villette, de 10h à 20h.

Architect At Work est un événement exclusif qui présente les innovations produits des industriels de la construction. Ce concept est réservé aux architectes, architectes d’intérieur et agenceurs mais aussi économistes de la construction et bureaux d’étude.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Cette année, le thème central est ‘L’architecture sensorielle’. Dans ce cadre vous sera proposée l’exposition de matériaux ‘SENS UNIK, expériences sensorielles’ réalisée par le Centre de ressources Innovathèque / FCBA. Vous découvrirez ainsi une sélection de matériaux et technologies innovantes qui, par leurs qualités tactiles, visuelles, odorantes et sonores, permettent d’accroître la qualité sensorielle perçue des espaces et des produits qui nous entourent.

En outre, Architect At Work Paris 2013 accueillera l’exposition photographique suivante, présentée par le Pavillon de l’Arsenal :

De par son caractère feutré et intimiste, ce lieu est idéal pour informer plus amplement le visiteur sur les nouveautés présentées :
Réalisés sous une scénographie originale, les espaces de présentation sont transformés en galerie d’exposition et permettent ainsi une visibilité ‘produit’ inattendue. Afin d’assurer un maximum de contacts entre les industriels exposants et les visiteurs, ces derniers sont amenés à circuler au travers même des espaces de présentation.

La galerie d’exposition est composée de modules uniformes regroupés par unité de 4, formant un carré. Les nouveautés des industriels sont présentées dans des espaces de taille restreinte en forme de triangle. Au centre de chaque carré, une console multimédia permet d’accueillir le matériel multimédia et la documentation.

Le premier contact se réalise donc dans ces espaces de présentation. Les discussions se poursuivent ensuite dans des lounges accessibles sur les côtés. A Architect At Work, les allées baignent en effet dans une ambiance « lounge » où l’on discute tranquillement tout en prenant en-cas et boissons.

Le concept des stands d’ARCHITECT AT WORK a été conçu par l’agence Creative Fo(u)r.

In Orbit : une expérience absolument vertigineuse !

Mis en avant

In Orbit est une manière de prendre l’art dans ses filets, une installation d’art contemporain accessible à tous… et surtout à ceux qui n’ont pas le vertige ! Une chose est sûre, In Orbit propose de faire l’expérience d’une autre façon de communiquer, d’interréagir avec d’autres.

S’apparentant à une toile d’araignée géante tissée dans le cosmos, son installation In Orbit forme un paysage surréaliste au musée allemand kunstsammlung nordrhein-westfalen (Düsseldorf), donnant l’impression aux visiteurs de nager dans les nuages.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

L’œuvre est composée de multiples filets de sécurité 2000m2, tous suspendus à plus de 25 mètres du sol, et entrelacés sur 3 niveaux par une série d’énormes sphères en PVC.

Pour l’artiste, ceux qui osent tester son installation passeront nécessairement par une large gamme d’émotions et de sensations, allant d’une impression de vol d’oiseau jusqu’au sentiment de flotter dans les airs.

Voir l’expérience en direct avec une interview de Tomas Saracena : ici

Réalisée en collaboration avec des ingénieurs, des architectes et des biologistes, l’œuvre de Tomás Saraceno restera en place pour les 3 prochaines années.

° ° ° ° ° ° °

En savoir plus sur cet artiste argentin né en 1973 :
Célébrateur intarissable des beautés de la planète, Tomas Saraceno apparaît comme un utopiste pragmatique. L’ensemble de son oeuvre repose sur la réalisation de projets à visée tant écologique que poétique. Qu’il sculpte des ballons gonflables et fonctionnels ou qu’il filme à 360° un panorama bolivien, son projet reste le même : inviter à poser un autre regard sur l’environnement. Ses réflexions se concentrent principalement sur le mode de vie urbain et la façon de l’envisager différemment, par le biais de plateformes modulaires notamment (‘On Air’, 2004).

Tomas Saraceno reste étrangement peu connu et peu montré en France. Il a pourtant exposé ses installations visionnaires dans le monde entier : Walker Art Center de Minneapolis en 2008, Biennale de Venise et Statens Museum for Kunst de Copenhague en 2009, Bonniers Konsthall de Stockholm en 2010. Quelques chanceux ont peut-être aperçu son travail à la Biennale de Lyon en 2006 ou aux Ateliers Calder de Saché, Indre et Loire, en 2010.

A propos d’une de ses installation Cloud City, « Saraceno imagine que les villes flottent ou volent défiant les notions traditionnelles de l’espace, le temps, et de la gravité. Il remet en question les frontières de la vie terrestre et explore la possibilité de l’habitation portée par le vent. Le projet multidisciplinaire est enracinée dans l’exploration inventive de l’artiste de nouvelles façons d’habiter notre environnement, en s’appuyant sur les principes de l’architecture et l’ingénierie, la physique et la chimie, l’aéronautique, et le monde social, inspirée par des visions durables pour les communautés futures. Ses projets de construire des espaces interdépendants qui mettent l’accent sur le caractère écologique des milieux naturels et des espaces sociaux. Inspiré par un intérêt à changer la façon dont nous vivons et expérience de la réalité, chaque œuvre est une invitation à concevoir des façons alternatives de comprendre et d’interagir avec les autres. Parallèlement, les appels à Saraceno la faculté créatrice de ses téléspectateurs, en les impliquant dans des situations et des actions qui exigent leur ingéniosité, la participation et la responsabilité. »

(sources : blog D’ici et d’ailleurs.ca, article de Marc-André Carignan – http://www.evene.fr/celebre/biographiehttp://www.boombang.com)

Information about In Orbit in English : click here

Design tactile : Ecoutez vos mains…

Mis en avant

Quand on découvre cet article, on n’a qu’une envie, c’est de le partager tellement l’approche semble inouïe : nous faire réfléchir à nos mouvements et notre toucher à travers un meuble.

Voici le magnifique bureau baptisé « Listen To Your Hands » imaginé et réalisé par les berlinois du Studio Lee Sanghyeok. Ce meuble aux lignes géométriques parfaites nous ouvre sur une autre dimension : si vous refermez un tiroir trop rapidement l’air comprimé dans le bureau va ouvrir un autre tiroir et ainsi vous faire réfléchir sur votre utilisation de l’objet et votre sens du toucher.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Photos | © Jaeuk Lee

Voir la video de cette incroyable interaction : ici

Les designers anglais témoignent :

« Ecouter vos mains propose de vous mettre en relation avec les objets inanimés de notre espace domestique, tels que les meubles. Percevoir comment nous réagissons avec les meubles qui nous entourent, comment nous communiquons avec eux. 

Cette approche vise notre sens le plus sensible : le toucher ; cette expérience nous permet en communication avec une montagne d’informations et nous permet d’explorer comment créer une relation avec un objet, une sorte de dialogue, à travers le sens du toucher. 

C’est un bureau avec des tiroirs. Si l’on ferme un tiroir, un autre s’ouvre, comme s’il était en conversation avec l’action. Fermer le tiroir avec un mouvement très doux laissera l’autre tiroir fermé, illustrant le fait que nous devons agir avec une intention, que nous devons écouter avec nos mains. »

 

All the senses, including sight, are extensions of the sense of touch; the senses are specializations of skin tissue, and all the sensory experiences are ways of touching.
J. Pallasmaa, The Eyes of the Skin

 

(Source : Listen To Your Hands par Studio Lee Sanghyeok – Journal du Design.)

Mathurin Méheut : témoignages d’un artiste pluri-disciplinaire

Mis en avant

Forte de son succès l’exposition temporaire annuelle consacrée à Mathurin Méheut, le plus populaire des artistes bretons du XXe siècle, par le Musée national de la marine est prolongée jusqu’au 1er septembre 2013.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Mathurin Méheut est né en 1882 à Lamballe et mort âgé de 76 ans en1958 à Paris.

La mer a été l’une de ses premières sources d’inspiration. Nommé peintre de la Marine en 1921, ce grand voyageur a tout au long de sa vie collaboré avec le milieu maritime, à la fois comme dessinateur, illustrateur, décorateur, sculpteur et graveur. Sur 1000 m², des œuvres variées – grand décors, études, dessins, croquis, livres illustrés – proposent une lecture chronologique et thématique de ce talent aux mille facettes. Une façon de découvrir les métamorphoses sociales du début du XXe siècle, de la vie ordinaire du littoral breton.

Artiste prolifique, chercheur infatigable, Mathurin Méheut met en œuvre tout au long de sa vie des techniques très variées. Après son voyage dans le Pacifique et au Japon notamment, l’artiste réalise, dans l’urgence, des milliers de croquis pendant la guerre, de 1914 à 1919. Décorateur et céramiste, il collabore avec la Manufacture nationale de Sèvres, comme avec les faïenceries de Quimper, créant un service de table baptisé La Mer et la vaisselle du restaurant parisien Prunier.

Sur le thème de la mer, il réalise une tapisserie pour la manufacture des Gobelins dont on possède encore le carton et des croquis préalables. C’est également un des illustrateurs majeurs du XXe siècle dans le domaine du livre, pratiquant la gravure sur bois, la lithographie et la zincographie, illustrant Colette, Dorgelès ou encore Loti.

Pour compléter la visite de l’exposition, le musée national de la Marine a réalisé un web documentaire intitulé « Sur le traces de Mathurin Méheut », un projet dynamique et innovant qui, à travers vidéos, focus et interviews, invite les internautes à découvrir l’artiste et son univers.

En complément : pour avoir un aperçu des croquis de Mathurin Méheut au Japon vous pouvez lire l’article publié dans le blog « les Diagonales du Temps » où il est question du livre paru aux éditions Ouest-France « Voyage d’un peintre breton au Japon ».

Lire le communiqué de presse : ici
(Source : Musée de la Marine)

_________________________________

Musée national de la Marine, Paris
17 place du Trocadéro, 75 116 Paris
Standard : 01 53 65 69 69

Métro : Trocadéro (lignes 6 & 9)
Bus : 22, 30, 32, 63, 72, 82
Voiture : parking Kléber-Longchamp

Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 11h-18h
Samedi et dimanche : 11h- 19h
Fermeture des caisses 45 min avant.
Fermeture des salles 10 min avant
Tarif : 7€

Designer’s Days – Paris : Et demain…?

Mis en avant

D’ DAYS est un agitateur d’idées. Pour sa 13eme édition, du 4 au 9 juin 2013, les organisateurs ont phosphoré sur le thème « Et demain… »

Logo-Designers-days-2013

Voici ce qu’ils en pensent :

« Et demain… » appliquée au design prend une dimension de progrès, d’innovation, d’évolution dans nos gestes du quotidien, si ce n’est de changement. Le designer, formé pour répondre à des problématiques d’usage et de consommation ne créera plus demain d’objets ou de services « en plus ». Endosser le rôle de designer en 2013, et pour demain, sous-entend de prendre la responsabilité de créer des gestes, des habitudes, des objets qui seront exemplaires dans leur cycle de production, qui ne feront courir aucun risque -même passif- à leur utilisateur, et qui auront « une fin de vie » puisque c’est l’expression consacrée, durable.

Le besoin de demain ne semble finalement plus être d’inventer le « plus nouveau possible ». Le vrai besoin ce serait de proposer des solutions alternatives, des idées pour vivre mieux ensemble. De même, penser à demain, c’est avoir la liberté de se repencher sur certains fondamentaux, c’est se souvenir que le geste de l’homme allié à celui de la machine, apporte sa part d’humanité et de poésie à notre quotidien ; que le design est un outil créatif et culturel de sortie de crise.

Demain sera ainsi le théâtre de nouveaux liens, de nouveaux rapprochements entre les champs de la création que D’DAYS souhaite encourager en bousculant les approches et en encourageant le déplacement des regards. Montrer qu’artisanat et innovation font bon ménage, que l’industrie peut faire rêver, que l’avenir du design se construit sur des modèles économiques qui n’existaient pas il y a même 5 ans, réaliser que cette discipline devient un langage international qui se fête dans toutes les grandes villes du monde… et surtout à Paris, pendant D’DAYS qui ne laisse de la place qu’au design.

Pas d’erreur possible, demain est à construire de toutes pièces, avec les « outils » encore inexplorés, par une scène émergente avide de bousculer le présent et de proposer son interprétation de l’avenir. Toutes ces questions seront posées pendant D’DAYS ….

Et vous demain, vous faites quoi ?
Eh bien vous allez déambuler, au soleil, sur le parcours et découvrir des approches possibles de ce que pourra être demain…

Voir les événements des D’Days du 4 au 9 juin : ici
Voir les expositions des D’Days : ici

(source Designer’s Days)

Danse : Umusuna où les empreintes d’un temps enfoui

Mis en avant

Il est grand temps d’aller voir Umusuna d’Ushio Amagatsu avec la troupe Sankai Juku jusqu’au 11 mai au Théâtre de la Ville à Paris. Umusu, mot venu du fond des âges de la langue japonaise, renvoie à la naissance, à la venue au monde, au commencement de la vie. Et aussi la notion du double et du rien, de l’existence et du néant. Na, évoque quant à lui la terre natale, le sol, le pays. Ici, c’est une danse des racines humaines dans un environnement de sable, omniprésent.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Découpé en sept tableaux, « Umusuna » envoûte par sa lenteur étudiée, ses traces au sol comme des calligraphies, ses ceintures ou corsets de couleur qui soulignent les jupes blanches. Voir, s’imprégner de cette atmosphère à la fois palpable et impalpable, matérielle et immatérielle, délicate et chaotique, pleine de grâce, constitue une expérience qui ne demande qu’à être vécue encore et toujours. Ce voyage aux origines du monde laisse quelques empreintes en nous. A chacun de se laisser emporter et de renaître à une autre vie.

Le butō, danse proche de la performance, relève d’une introspection, d’une disponibilité au monde. Elle est spectaculaire par ce qu’elle sous-entend. Explorant les spécificités du corps japonais, le butō, imprégné de bouddhisme et de croyances shintô, aborde des thématiques universelles.

Née dans un contexte sociopolitique d’après-guerre, cette danse subversive se caractérise par sa lenteur, sa poésie et son minimalisme. Elle évoque une imagerie grotesque, des sujets tabous, des environnements extrêmes, absurdes. Le butō est couramment dansé avec le corps presque nu, peint en blanc et le crâne rasé, souvent interprété avec des mouvements extrêmement lents avec ou sans public. Mais, il existe autant de formes de butō qu’il existe de danseuses et de danseurs.

Il n’y a pas de style fixé, cela peut être purement conceptuel sans aucun mouvement. Ici, l’artiste sonde les instances de son esprit, sa relation au cosmos et l’inscription de son être au cœur de l’univers.

Le butō d’Ushio Amagatsu est une mémoire vivante, qui propose quelque chose d’universel qui, dans Umusuna, s’inscrit par contraste dans la chair de l’histoire d’un peuple. « Le corps, enveloppé dans les forces de la Terre, abrite un esprit » : entre corps et conscience, nous pouvons voir des fascinants tableaux se mouvoir en perpétuelles oscillations.

Merci Ushio Amgatsu !

(Sources : wikipédia, paris-art.com (Frank Waille), Philippe Noisette (Les Echos du 21/09/2012, Jean-Marc Adolphe).

__________________________________________

Théâtre de la Ville, place du Châtelet, Paris
Durée 1h30
Tarif : 1ère catégorie 30€, 2ème catégorie 25€

Site internet : http://www.theatredelaville-paris.com

__________________________________________

EXPO : Rudy Ricciotti, architecte atypique, réactionnaire et maniériste

Mis en avant

A l’avant-veille de l’ouverture de l’exposition au public « RICCIOTTI, ARCHITECTE » qui se tiendra à  la Cité de l’architecture et du Patrimoine du 11 avril au 8 septembre 2013, D’UN UNIVERS L’AUTRE, sensible à l’approche et au travail de l’architecte, propose à votre réflexion quelques témoignages permettant de mieux le cerner (si tant est que ce soit possible) :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Figure atypique de l’architecture, Rudy Ricciotti est aujourd’hui l’un des acteurs majeurs de la scène française. Son œuvre est marquée par trois temps forts : le Stadium de Vitrolles (1990-1994), le Pavillon noir à Aix-en-Provence (1999-2004), le MuCEM à Marseille (2002-2013), chacun de ces bâtiments se présentant comme un manifeste sur la radicalité et sur la matérialité. Autant d’opportunités pour expérimenter sur la question de la peau et de l’ossature.

Son travail se distingue par une double approche éminemment plastique, intimement liée à une grande maîtrise technique. Avec sa matière de prédilection, le béton, il se met en situation de pousser les limites de l’innovation et de valoriser les compétences et les savoir-faire des ingénieurs, des artisans et des entreprises. (source artistikrezo – Jean-David Boussemaer – ici)

Il prône le process artisanal, l’emploi local et non-délocalisable ainsi que les matériaux et les savoir-faire locaux. Des éléments importants qu’il essaie de traduire dans ses projets. A ce sujet, il clame : « Lorsque nous dessinons un bâtiment, il est important de savoir quelle est la part de main d’œuvre dans celui-ci« . Et d’ajouter : « La chaîne courte de production participe au raisonnement d’un projet« . Fervent militant d’une architecture travaillée et recherchée, il voue un profond respect et intérêt aux différents intervenants de chantiers : charpentiers, maçons, coffreurs, ingénieurs… sans oublier les ouvriers. (source Batiactu ici) Lorsqu’on l’interroge à ce propos, il dit « je leur dois tout, ce sont eux qui m’ont formé« .

A propos de Rudy Ricciotti, Jim Palette écrit en 2003 :
« Un autre aspect de la « manière » Ricciotti est de favoriser les échanges avec d’autres architectes ou des artistes qu’il associe en amont des projets. Pour les architectes, on citera Heintz, Deslaugiers ou des Latinos hors la France. Pour les artistes, Joep Van Lieshout régulièrement sollicité, mais aussi Fred Rubin, le compositeur Michel Bossini ou Wang Du et encore Berdaguer et Péjus, Briand, Hébréard ou Bazile.

De la maîtrise d’ouvrage privée à la commande publique voici ce qu’a pensé, construit, réussi, avec un mélange ambigu de respect contextuel et de transgression, cet architecte qui admire le maniérisme et le baroque pour les libertés créatrices qu’ils autorisent, et se plaît dans le traitement conceptuel des oppositions entre le naturel, le barbare, le sauvage, l’artificiel et le cultivé, dans tous les instants de son quotidien. »

Video – 7 minutes avec Rudy Ricciotti – INA– ina.fr 2006 : un homme qui dit ce qu’il pense, comme il le pense.

L’EXPO :
À travers 30 projets, qu’ils soient construits ou en cours d’achèvement comme le Stade Jean-Bouin à Paris, ou le MuCEM à Marseille, qu’il s’agisse de projets de concours majeurs, l’exposition met en perspective le travail de Ricciotti constructeur. Des éléments de chantier, moules et prototypes à l’échelle 1, viennent ainsi en contrepoint de grandes projections thématiques, telle la relation au paysage, si importante dans les maisons qu’il réalise.

Fidèle à l’esprit d’ouverture de l’architecte sur l’art contemporain, la poésie et le cinéma, l’exposition intègre des œuvres d’artistes, dont une série d’aquarelles d’Yvan Salomone, et s’accompagne d’un film d’auteur, L’Orchidoclaste, regard de Laetitia Masson sur Rudy Ricciotti, et d’un livre qui donne des clés pour pénétrer l’univers créatif de l’architecte.

Site internet de Rudy Ricciotti : le bonheur de s’imaginer marcher dans ses oeuvres

Entretien avec Rudy Ricciotti, l’architecte brut de décoffrage, par Télérama  : ici

Exposition Ricciotti architecte
Du 11 avril au 8 septembre 2013
Ouvert tous les jours de 11h à 19h
Nocturne le jeudi jusqu’à 21h. Fermé le mardi.

Plein tarif : 5 € / Tarif réduit : 3 €

Cité de l’architecture & du patrimoine
Galerie haute des expositions temporaires
1 place du Trocadéro
75016 Paris

Saint-Etienne : Design, empathie et expérience de l’autre

Mis en avant

La huitième édition de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne qui se tiendra du 14 au 14 au 31 mars aura pour thème « l’empathie ou l’expérience de l’autre ». Ce choix est le résultat d’une intuition et d’une réflexion collective. L’empathie est un mécanisme par lequel un individu peut ressentir, éprouver, comprendre les émotions, les sentiments, voire les croyances d’autrui. Nombreux sont les philosophes et les sociologues qui estiment urgent de repenser la société sur des bases plus respectueuses de la communauté humaine.

Discipline qui place l’usager au coeur de ses réflexions dans le but de le comprendre au mieux, le design a une dimension empathique évidente. Cette activité poursuit l’objectif de réussir à se mettre à la place des usagers, ou au moins de comprendre le plus justement possible leurs besoins, qu’ils soient physiques ou physiologiques. Cela se traduit par des démarches créatives diverses qui accompagnent l’usager. Dès lors, il s’agira de dévoiler quelle est la place de l’empathie dans les différentes méthodologies de conception (design pour tous et co-conception). Est-ce une compétence ? Une attitude ? Est-ce un mode pertinent de connaissance ? Comment concilier l’empathie et la création ? Doit-on s’oublier soi-même pour répondre aux besoins de l’autre ? Quelle est alors la place de la création ? La place du designer ?  Parler d’empathie, c’est aussi parler d’esthétique. Quel que soit le parti pris, l’esthétique est ce par quoi s’engage la compréhension intime de l’autre, que celui-ci soit celui qui visite les expositions ou celui qui crée. Cet emboîtement de questions est porteur de débats passionnants au moment précisément où des pratiques se développent sur la façon dont il conviendrait de mettre l’individu et ses usages au centre de l’innovation.

Le visiteur ne manquera pas de trouver quelques réponses lors des colloques et conférences, des nombreuses expositions qui jalonneront les différents parcours. Il percevra que « l’une des richesses du design est de produire des modes de connaissance singuliers qui disent autrement et autre chose du monde ».

Pour un aperçu de la programmation dans son ensemble : ici
La Biennale c’est donc :

  • 49 expositions
  • 3 parcours dans la ville
  • 60 lieux
  • 27 rendez-vous incontournables
  • 18 jours dont 3 week-ends

Source : site internet de la Biennale et site internet de la ville de Saint-Etienne avec une interview d’Elsa Francès, commissaire générale

Design : meubles organiques aux lignes sensuelles – interview de Joseph Walsh

Mis en avant

Autodidacte, Irlandais, Joseph Walsh est un designer de meubles en bois qui fait parler de lui partout dans le monde. Fluidité des lignes, formes organiques et complexes, matériaux naturels, ses créations sont au croisement de l’artisanat et du design.

« I believe we can enhance the quality of our lives by surrounding ourselves with objects that possess values beyond their function or aesthetic, that possess intelligence in their creation, that one can interact with and that will stimulate senses each and every time one engages with them.” Joseph Walsh

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Dans les coulisses de la création :
Interview de Joseph Walsh et visite de son atelier : voir la vidéo

Une évolution fulgurante :
A l’âge de 8 ans il apprend à travailler le bois avec son grand-père, à 12 ans il réalise déjà des armoires et quitte l’école pour se consacrer à sa passion. A 19 ans il crée son studio et à 23 ans ses créations font déjà partie des collections du musée national à Dublin. Et très rapidement, d’autres collectionneurs suivent, des expositions sont organisées aux quatre coins du monde…

Une très belle découverte !

En savoir plus : site internet

恭喜发财 – Paris – voyage littéraire dans les jardins de SUZHOU (14 février – 14h30)

Mis en avant

Le Nouvel An Chinois 2013 est tombé le 10 février 2013 et les festivités proposées par les différents quartiers de Paris vous emmèneront à la découverte de la richesse et de la diversité du patrimoine culturel chinois.

Nous avons choisi aujourd’hui de mettre en avant une conférence sobre et classique organisée par la Mairie du 3eme mettant à l’honneur les Jardins de Suzhou, classés au Patrimoine de l’UNESCO, depuis 1997. Ce « voyage littéraire » proposé par Michèle Zedde mettra en lumière les notes et les récits des jardiniers qui ont imaginé ces célèbres jardins. L’art du jardin constitue l’une des formes d’expression les plus accomplies que l’empire du Milieu nous ait léguée. Sa conception est intimement liée aux autres arts telles l’architecture, la peinture, la poésie, la calligraphie ou la musique. Domaine de l’intime et reflet d’une nature idéalisée, le jardin chinois est l’expression d’une unité fondamentale entre l’homme et son environnement, un microcosme où s’articulent montagnes, eaux, végétal et architecture.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Suzhou est une ville de 5.7 millions d’habitants dans la banlieue de Shanghai. La ville de Suzhou est parfois appelée la « Venise d’orient » ou « Ville Jardins » du fait de la présence de nombreux canaux qui traversent et entourent le centre ville. « Les jardins classiques de Suzhou sont un chef-d’œuvre du dessin paysager chinois dans lequel l’art, la nature et les idées se sont intégrés harmonieusement en créant des ensembles d’une grande beauté et d’une harmonie pleine de paix ; ces jardins, aménagés du XIe au XIXe siècle, font partie intégrante de l’urbanisme historique de la ville. »

Site internet avec le descriptif des jardins et plus de photos : ici

La conférence aura lieu le jeudi 14 février à 14h30 dans la salle des fêtes de la Mairie du 3eme. (2, rue Eugène Spuller / Tel: 01 53 01 75 13 / M° Temple – ligne 3 / Bus : 75, 20 )

La Mairie du 13eme à Paris propose un programme riche et festif jusqu’au 2 mars qui permettra de célébrer cette fête comme il se doit et selon les goûts de chacun. A vous les découvertes musicales, artistiques, cinématographiques. Le grand défilé traditionnel aura lieu le dimanche 17 février à 13h.

_________________________________________________________

Le Nouvel an chinois est avant tout la fête du printemps. Cette fête traditionnelle paysanne avait initialement lieu au cours d’une période chomée, soit pendant le mois le plus froid de l’année où la terre est gelée dans les champs. Les festivités durent quinze jours, jusqu’à la traditionnelle fête des lanternes et le défilé du dragon. Le dragon et le lion, qui ont le pouvoir d’apporter la prospérité sillonnent les quartiers et dansent au milieu des pétards qui font fuir les mauvais esprits.

Le 10 février dernier, le Dragon, animal mythique, a laissé la place au Serpent d’Eau. Il est le sixième signe du zodiaque chinois. Chaque animal est associé à une année et à un ensemble de traits de caractère. Décrit comme un être parfait, le Serpent est séducteur et mystérieux. Il apprécie les belles choses, les ambiances tamisées qui lui offrent un cadre tranquille et intimiste. Dans l’astrologie chinoise, le Serpent est symboliquement associé à la sagesse, la culture, la réflexion, la créativité et la connaissance de soi.

Tout savoir sur les éléments et symboles de cette fête : la petite encyclopédie du Nouvel An chinois

Nantes : Dormir dans l’univers onirique de Jules Verne

Mis en avant

Vous aimez les lieux insolites, originaux, où l’imaginaire et la réalité se côtoient? D’UN UNIVERS L’AUTRE aussi. C’est pourquoi nous partageons cette information avec tous ceux et celles qui aiment faire des découvertes et aspirent à faire l’expérience d’autres univers… à Nantes.

Le « parcours Jules Verne » propose une offre touristique spécifique dont quatre hébergements en sont la colonne vertébrale. Chacun porte un nom très évocateur : LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE (50m2 ), DE LA TERRE À LA LUNE (110m2), VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS (17m2) & LA CABANE DU CAPITAINE NÉMO (27m2). Une façon de voyager entre la terre et la lune, dans les profondeurs marines et de s’imprégner d’une atmosphère onirique unique !

 

Crédit photo Pauline Le Goff – Le Voyage extraordinaire ©

Deux de ces gîtes ont été conçus il y a quelques années par les scénographes Yann Falquerho et Virginie Leildé, qui se ont inspiré des différents romans de l’explorateur. En décembre dernier, ils réitèrent avec deux nouveaux lieux : « Le voyage extraordinaire » et « De la Terre à la Lune », qui, par leur proximité, peuvent être loués ensemble.

Le mobilier est constitué d’un ensemble d’objets trouvés ici et là, localement, mais quoi qu’il arrive, ils sont tous reliés, à l’univers de l’explorateur, même si le scénographe reconnait qu’il y a parfois de la « libre inspiration ». « On a conçu ces gîtes comme des laboratoires de créativité« . Et de la créativité, il y en a à revendre dans ces lieux atypiques. De la baignoire à l’allure de bathyscaphe au mini-pont de fer rappelant l’intérieur des anciens ateliers, chaque détournement d’objet a un sens ici : se plonger au plus profond des romans du célèbre nantais.

Prochaine destination : Nantes. En avant pour un dépaysement garanti.

En savoir plus sur ces hébergements et voir d’autres photos : Site internet 

Prix des chambres entre 109€ et 225€ la nuit ou 200€ – 400€ le weekend de 2 nuits (valable du vendredi au lundi matin).

Ces prix comprennent toutes les charges (électricité, ménage, draps de lit et de bain), les boissons du petit déjeuner (machine à café nespresso, thé Mariage Frères, jus de fruits, lait, chocolat en poudre)

(Source : Maison à part)

 

Expo photo : Liu Bolin se cache en ville … époustouflant

Mis en avant

Liu Bolin est un artiste contemporain chinois. Surnommé l’homme invisible, il est devenu incontournable. Entre performance et photographie, ses oeuvres font le tour du monde. Son travail « Hiding in the City« , créé en 2012, est exposé à Paris en exclusivité depuis le 10 janvier à la galerie Paris-Beijing jusqu’au 9 mars 2013.

Né en 1973 à Shandong, diplômé en 2001 du département sculpture de la CAFA, Bolin conduit ses performances en jouant avec le corps comme s’il s’agissait de sculptures vivantes. Il s’intéresse à la question du corps dans l’environnement social : comment se fondre ou au contraire ressortir dans un paysage socio-culturel donné.

Dans sa série « Camouflage« , il travaille donc toujours en fonction du site dans lequel il conduit ses performances, en tenant compte des éléments visuels et émotionnels autant que des codes sociaux qui transparaissent dans ces lieux. C’est aussi un moyen pour l’artiste de nous sensibliser à l’isolation grandissante des grandes capitales, à l’individu en perte d’identité, à l’être submergé par un système qui le dépasse, par un développement urbain qui envahit tout, nivelle et essaye d’asservir sa personnalité. Force est de constater que l’individu impose sa résistance, malgré tout.

L’exposition sera ensuite installée à Toulouse puis à Bruxelles.

Sélection d’oeuvres :

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Photographies : Liu Bolin.

INFORMATIONS PRATIQUES
Galerie Paris Beijng
Adresse : 54, rue du Vertbois 75003 Paris.
t. : +33 (0)1 42 74 32 36.
Métro : Arts et Métiers.
Horaires : Du mardi au samedi, de 11h à 19h.

Sources :
http://www.chine-informations.com/guide/liu-bolin-ou-art-du-camouflage_2371.html
http://www.slash.fr/evenements/Liu-bolin-2013
http://avivreleblog.wordpress.com/2011/03/28/exposition-de-liu-bolin-a-la-galerie-paris-beijing-a-paris/

Expo : tout nouveau Musée du Design à Moscou

Mis en avant

Nostalgie, nostalgie….

Le Musée du Design de Moscou (Moscow Design Museum – MDM) a ouvert ses portes en novembre 2012. La première exposition se tient jusqu’au 20 janvier 2013. Elle traite du design soviétique des années 50 aux années 80 : objets iconiques et symboliques de la grande époque allant des jeux d’enfants aux objets de vie domestique et aux mobilier design russe.

L’exposition fera frémir les nostalgiques d’une époque révolue. A travers des objets d’utilité courante, l’exposition montre que le design est à la portée de tout le monde et non pas seulement d’une élite. Jouets, ustensiles de cuisine, meubles, affiches, vêtements, voitures… plus de 200 objets et créations en tous genres ont été patiemment réunis, provenant de musées russes, d’anciens designers, de collectionneurs privés ou encore récupérés auprès de simples particuliers grâce à l’internet. « C’est de la mémoire, c’est associé à mon adolescence, à ma jeunesse avec mes parents, avec ce pays qui n’existe plus, malheureusement. Il y a autre chose mais ce n’est plus l’Union soviétique« , soupire Elena Doubina, 55 ans, une visiteuse.

Malgré l’affrontement idéologique de la Guerre Froide, de nombreux articles exposés ressemblent à ce qui était créé à l’Ouest.

« En fait, en Union soviétique, on faisait très souvent le même design qu’en Europe« , explique Alexandra Sankova, selon laquelle beaucoup d’objets ont été simplement copiés sur des équivalents occidentaux dans l’après-guerre. Elle estime également que l’absence de concurrence à l’Est a freiné le processus de création.

Toutefois, certains objets ont été adaptés au goût russe. Puis dans les années 1960-1970, certains designers ont commencé à faire leurs propres articles, souvent à la gloire de l’URSS, à l’image de cet aspirateur Tchaïka (cf photo ci-dessous) en forme de fusée, sorti d’usine en 1963 à 2,5 millions d’exemplaires après le premier vol dans l’espace de Iouri Gagarine.

Le succès est au rendez-vous : en deux semaines à peine, plus de 20.000 personnes ont déjà afflué à l’exposition.

Un bus monochromatique au design simple et moderne parcourra toute la Russie et s’arrêtera principalement dans les grandes villes. Il dispose de technologies permettant de découvrir les versions numérisées des collections actuelles et contient également un petit échantillon des pièces du musée. Avant tout, son but est pédagogique et il sera surtout utilisé pour sensibiliser les écoliers ainsi que les personnes à mobilité réduite.

Quelques designers russes : Uri Soloviev, Valeri Akopov, Vladimir Runge, Igor Zaitsev, Svetlana Mirzoyan, Vladimir Anisimov, Alexandr Yermolayev.

(Sources : http://www.essentia-mobilia.com/bloghttp://www.maisonapart.comhttp://www.lexpress.fr)

Expo à découvrir : Les Enfants du Paradis et la métamorphose du quartier historique

Mis en avant

Pendant les fêtes de Nöel et jusqu’au 27 janvier LES COULISSES D’UN UNIVERS L’AUTRE vous proposent de redécouvrir l’histoire d’un chef d’oeuvre du cinéma français « Les Enfants du Paradis » et de vous plonger dans des univers absolument mythiques : le Paris romantique de 1830, un tournage complexe réalisé sous l’Occupation (véritable défi technique), des décors et costumes somptueux…

Issus du vaste fonds d’archives et de documents précieux vous pourrez voir associés à quelques extraits du film : affiches, dessins, photographies, matériels publicitaires, costumes, appareils, scénarios, correspondances, maquettes, rushes, ainsi que des archives de production.

Affiche de l'exposition

_________________________________________________________

L’EXPOSITION ET LE FILM

Les Enfants du Paradis, le chef-d’oeuvre de Marcel Carné, d’après un scénario de Jacques Prévert, est l’un des films français les plus connus dans le monde, admiré depuis sa sortie en 1945. Jalonné d’extraits du film, le parcours de l’exposition présente plus de 300 pièces parmi lesquelles de nombreux documents rares : affiches, dessins, photographies, costumes, appareils, scénarios, correspondances… 

Voir la bande annonce du film :   Les enfants du paradis

Informations pratiques : 
Ouvert : Lundi, Mercredi à Samedi : 12h-19h – Nocturne le jeudi jusqu’à 22h – Dimanche : 10h-20h – Fermée tous les mardis.
L’exposition fermera exceptionnellement à 18h lundi 24 décembre.
Plein tarif : 10€*  – Tarif réduit : 8€*  – Moins de 18 ans : 5€*  – Forfait Atout Prix : 7€* 

*Plus 1 € pour les préventes sur internet

Audioguide du Musée disponible gratuitement avec le billet d’entrée.

 

_________________________________________________________

LA BALADE ARCHITECTURALE : DU ‘BOULEVARD DU CRIME’ AU ‘GRAND PARIS’

Un historique illustré, une visite du bâtiment et du quartier donnent à voir et à comprendre les grandes métamorphoses de la ville de Paris, depuis la transformation des quartiers insalubres par Haussmann sous le Second Empire jusqu’à l’actuel projet qui tente de repenser les limites de la capitale.

Informations pratiques :
Les deux dernières promenades dominicales sont prévues les 6 et 20 janvier 2013 à 14h. Durée de la visite : 2h.
Tarifs prévente web* : plein tarif 13€, tarif réduit 11€, moins de 18 ans 8€.  (dont 1€ de frais de prévente)
Le billet inclut l’accès à l’exposition Les Enfants du Paradis.
Le parcours de la promenade ne permet pas l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Site internet du Musée du Cinéma

Communiqué de presse de l’exposition 

Expo : Design, où es-tu?

Mis en avant

La Cité des Sciences dévoile l’exposition Design, où es-tu? du 16 Novembre 2012 au 24 Mars 2013 ; présentée par l’ACPI, l’exposition propose une réflexion sur le rôle du design dans nos société en évolution et un parcours de la scène artistique contemporaine. Pour la première fois une application interactive permet d’accéder à toute l’info sur les 170 réalisations.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Voici quatre illustrations (tous droits réservés) : une vue de l’exposition, le mortier (Elodie Brisset/Mastrad), l’accueil du Mont-Saint-Michel (Veolia), le mur végétal papier (procédé Chénel).

Voir le diaporama : ici

A force de croiser des produits design tous les jours, à la maison, dans les transports, au bureau, dans les boutiques,… nous n’y prêtons plus attention. Pourtant ces objets sont le résultat parfait de l’écoute, l’observation, l’analyse, l’ingéniosité, l’inventivité et le travail d’équipe.  Ainsi, l’événement sera l’occasion unique de se confronter au design et aux recherches associées – fauteuils prévus pour les lombaires, matériaux efficaces et écolo…- pour repartir avec une vision complète du design et de ses applications. Une belle façon de le mettre en lumière.

L’exposition réalisée par les Sismo, auteurs du concept et scénographes, est divisée en cinq thématiques, questionnant les divers apports du design dans de nombreux champs : la réflexion et l’anticipation, les usages et les services, l’identité et les valeurs, les matériaux et la production, les formes et les couleurs !

Les réalisations exposées ont été sélectionnées par le label Observateur Design 13, parce qu’elles sont bien conçues, sensibles, intelligentes, innovantes avec une attention particulière à ceux qui les fabriquent, les vendent et les utilisent, et aux enjeux contemporains : vieillissement des populations, limites des ressources naturelles, changement climatique, développement des technologies.

 ___________________________________________________

Communiqué de presse : ici
Site de l’exposition Design, où es-tu à la Cité des Sciences
Autour de l’exposition, pour faire le tour du design : ici

Du 16 Novembre 2012 au 24 Mars 2013, à la Cité des Sciences
Horaires :10h-18h | fermé le lundi Tarifs : 8€ | 6€ tarif réduit  

Expo : Tables d’artistes

Mis en avant

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Jusqu’au 26 novembre « Tables d’Artistes » réunit trois designers (Michael Marriott, Charles TrevelyanJacques Jarrige) qui ont créé des tables spécialement pour cette exposition et deux céramistes (Patrick Loughran, Janice Tchalenko) qui présentent de la vaisselle. L’ensemble est complété par des toiles grands formats de l’artiste anglaise Rebecca Scott, issus des séries « The Perfect Life » et « Meat Series ». Une exposition savamment orchestrée où les oeuvres venues d’horizons différents s’interpellent, se répondent, dialoguent entre elles.

Pour toute information relative à l’exposition et aux artistes n’hésitez pas à téléphoner au 01 48 74 27 80 ou par mail : helenaziza@19paulfort.com

(source et copyright photos : sites internet des artistes ou provenant de l’exposition)

_________________________________________

A propos des artistes : 

Michael Marriott (né à Londres en 1963)
Michael Marriott a étudié au London College of Furniture, puis au Royal College of Art.à Londres où il vit et travaille. En 1993, il ouvre son propre studio de design et commence à concevoir des meubles et objets domestiques pour l’industrie. Il aime aussi les réaliser lui-même,  se délectant à trouver des moyens ingénieux et peu coûteux pour les fabriquer avec simplicité. Il explore l’influence de ces objets et la façon dont ils sont construits sur notre vie quotidienne. Son objectif est de concevoir des formes vraiment « modernes », c’est-à-dire selon lui, liées à l’utilisation  « honnête et appropriée des matériaux, des processus et des fonctions ».

_________________________________________

Charles Trevelyan (né à Sydney, Australie en 1974)
Après une formation d’ingénieur en matériaux, et  en Design 3D, Charles Trevelyan s’est installé à Londres où il vit depuis les années 2000. Il crée des meubles, et objets inspirés par la croissance organique et par quelques grandes figures de la sculpture moderne. Il pense également que le coté fonctionnel est un apport positif à sa vision de l’objet d’art. Ses œuvres sont bâties sur un subtil équilibre entre l’élan graphique épuré et un imaginaire onirique

_________________________________________

Jacques Jarrige (né à Paris en 1962)
Jacques Jarrige éprouve depuis l’enfance la nécessité de créer et de fabriquer lui-même «de ses propres mains» les meubles et objets liés à son environnement. Après une formation d’architecte qui le laisse insatisfait, il apprend, seul dans son atelier, à mesurer la résistance des matériaux, à devenir progressivement  le parfait exemple de l’artiste-artisan accompli.

Il  recherche dans l’espace un équilibre entre le vide et la plénitude. Il contrôle la souplesse et l’amplitude de la ligne. Il a toujours à l’esprit l’aspect fonctionnel de ses meubles. Il cherche des solutions originales pour créer des objets qui habitent une maison avec une présence unique et fantaisiste.

_________________________________________

Janice Tchalenko (Grande-Bretagne) a appris le métier de potier à la fin des années 60. Pendant dix ans, elle a produit de la vaisselle dans la tradition de « Leach », puis, elle a introduit de nouvelles formes, des couleurs vives et créé un style entièrement nouveau pour un atelier de poterie.
Au début des années 1980 « Next  Interiors » lui a demandé de concevoir une gamme de cadeaux pour leurs nouveaux magasins, et en même temps, elle est devenue designer en chef de la  Dartington Pottery. Elle a également travaillé avec la  Designers Guild sur une gamme de tissus qu’elle a décorés comme des surfaces de céramique.

Son travail à la  Dartington Pottery lui a valu le Prix de Manchester « Art in production», et le Prix Entreprise Radio 4, pour «Small Business of the Year». Plus récemment, elle a été la lauréate de la bourse Laura Ashley.

Parallèlement à la fabrication de pièces d’exposition individuelles, elle a collaboré avec des peintres et des sculpteurs, en explorant un terrain entre beaux-arts et céramique. Un de ses projets les plus fructueux est celui qu’elle a mené avec l’atelier «Spitting Image». Cette collaboration a donné lieu à une exposition : «Les Sept Péchés capitaux» au Victoria & Albert Museum.
Actuellement, elle travaille avec des designers de Queensberry / Hunt sur un projet à Chaozhou Chine du Sud, et à Stoke-on-Trent, avec la Poole Pottery pour un partenariat avec John Lewis.

Pendant des années, Janice Tchalenko a enseigné dans la plupart des écoles d’art. Elle est membre du Royal College of Art. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques nationales et internationales.

_________________________________________

Patrick Loughran (né aux Etats-Unis)
Diplômé des Sciences Politiques et Beaux-Arts de Columbia University, New York City, Patrick Loughran vit à Paris. Il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art (ENSA) de Limoges-Aubusson et à l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques, Saint-Denis.

Patrick Loughran utilise le média de la céramique et du dessin pour s’exprimer. Il fait fi des traditions locales et artisanales pour insuffler un vent nouveau dans l’univers de la céramique. Ses sources d’inspiration : l’histoire de l’art, de la céramique, de l’architecture et de la sculpture. Ses dessins et ses sculptures de grés émaillé se font écho.

Dans les deux techniques l’artiste s’exprime avec une grande liberté. Dans chacune de ses œuvres, il compose à la fois avec le trait et la couleur, avec une ligne vibrante et des volumes organiques.  Ses formes se jouent de la pesanteur et tel un danseur ou un jongleur, elles semblent en quête d’un point d’équilibre. Autre signe de l’immixtion de l’espace-temps dans l’œuvre de Patrick Loughran : les transformations ou variations de ses pièces reprises ou développées par séquences. Le burlesque de ses thèmes ou de ses formes plonge l’amateur dans un monde où l’humour masque, comme un déguisement, des questions plus fondamentales que la pudeur voile. Au cœur de sa démarche : « une tension entre intériorité et extériorité ».

_________________________________________

Rebecca Scott (née en Grande Bretagne, 1960)
Diplômée du Chelsea College of Art et du Goldsmith College, où elle a étudié au          cours des années 80, Rebecca Scott a ensuite consolidé son langage visuel et critique en approfondissant un thème récurrent : l’exploration du désir féminin et sa représentation dans la culture contemporaine.

La série Homme Nu, travail réalisé pour son diplôme au Goldsmith College, est une réponse personnelle et immédiate à la position de l’artiste face à l’Institution, plus particulièrement au sein de cette école d’art où la « voix » masculine était prédominante.
Un retour à la campagne, au Lake District (Cumbria), où elle a grandi, a influencé  le travail de Rebecca : son expérience de mère, les exigences de la vie domestique ont donné naissance à la série « The Perfect Life », qui illustre ces dilemmes personnels. Une autre série, « Meat Series », est également une réflexion sur son histoire, ses relations avec le paysage rural, et constitue une critique de la dichotomie entre le naturel et le fabriqué.

OFF Paris Photo : Fascinantes couleurs

Mis en avant

A l’occasion du Mois de la photo OFF, Pascal Cornier, photographe amoureux de la mer et de ses couleurs infinies, présente ses derniers clichés à la galerie Jamault, à Versailles, du 16 au 30 novembre 2012.

Pascal propose une évasion, un plongeon magique dans des  bains de couleurs somptueuses. Prenez le temps de vous laisser porter par ces images captées des flots qui vont et viennent le long des quais de l’île d’Alonnisos, en Grèce ; de contempler sereinement ces mouvements, ces jeux de couleurs entre la lumière et l’eau ; de vous imprégner des sensations qui ne manqueront pas de naître… C’est sa façon à lui de rendre hommage à cette mer, si belle et si fragile que nous devons protéger.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

(Photos Pascal Cornier)

Film de présentation : 

Sans filtrage ni modification de chromie, chaque image est un tirage numérique pigmentaire imprimé sur un papier de 308g en un exemplaire unique.

Une part des ventes sera reversée à l’UNISEP qui soutient la lutte contre la sclérose en plaque.

En savoir plus blog de Pascal Cornier

Site internet de la Galerie Jamault

Lieu
1 rue Saint-Simon 78000 Versailles  T +33 (0)1 39 50 40 74
Ouvert du mardi au samedi : 10h/12h30 – 14h/19h

Bientôt la 4ème édition du Festival international de la photographie culinaire

Mis en avant

La 4ème édition du Festival international de la photographie culinaire, sous le parrainage du chef étoilé Pierre Gagnaire, présentera les plus grands photographes internationaux en la matière du 26 octobre au 11 novembre.

L’oeuf est le thème de cette année : « symbole du cycle naissance-mort-résurrection, il est toujours accolé, accouplé au mot VIE, l’oeuf s’est imposé comme une évidence« , dit Pierre Jean PJ Stéphan, président fondateur du festival. « La photographie n’était-elle une démarche artistique qui prolonge la vie en fixant pour toujours un regard furtif sur le monde, et la photographie culinaire telle que le Festival la conçoit ne révèle-t-elle pas la vie au quotidien de chacun d’entre nous, nos goûts, nos envies, nos émotions, nos rêves face à la nourriture ? »

Au programme :
  • une compétition officielle où participent 40 photographes professionnels français et étrangers. (Vous pouvez voir leurs photos et voter pour celui qui à vos yeux représente le mieux le thème).
  • un Parcours Culturel et Gourmand avec installations et expositions dans des restaurants, des hôtels, des galeries, des boutiques, des librairies, des écoles… des ateliers de photographie culinaire, une Journée de Rencontres et Débats (le 9 novembre).

A propos d’oeuf : 
Occupant une place de choix dans l’alimentation des familles du monde entier depuis des siècles, il peut-être de poule, de caille, d’autruche, de serpent, de fourmi, d’escargot, d’esturgeon, de saumon, en chocolat… à la coque, au plat, en omelette, dans les pâtes, les crêpes, les mousses… on le déguste tous les jours et dans tous les pays de tous les continents.

Petit clin d’oeil dans le monde du design sur cette thématique (pour des restaurants et autres lieux destinés à l’alimentation …)

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Quelques-uns ont été créé par valentina audrito, la lampe est éditée par Céline Wright, mais d’autres n’ont pas de référence et ont été trouvés sur internet…

Puisque Pierre Gagnaire est le parrain de cette édition 2012, retrouvez-le avec son livre « Un principe d’émotions » paru chez Argol en 2011, réalisé au fil de conversations qu’il a eues avec Catherine Flohic. Un livre a offrir aux passionnés de cuisine…

Le programme du festival c’est ici

Site internet : http://www.festivalphotoculinaire.com

Logements sociaux : un nouveau genre d’appartement témoin

Mis en avant

Dans le cadre des journées européennes de l’architecture 2012 et à l’occasion de la 1ere édition des « 24h d’architecture » de Strasbourg, qui viennent de fermer leur porte, le Syndicat Potentiel présente l’exposition « Permutations, déracinements et rénovation urbaine » jusqu’au 27 octobre.

Anne Laure Boyer a réalisé un travail artistique sur les démolitions-reconstructions de logements sociaux dans plusieurs zones de l’agglomération bordelaise. À travers ses vidéos de démolitions et de déménagements, une série photo de portraits d’appartements, une collection de meubles et d’objets récupérés juste avant qu’ils ne soient jetés, plusieurs interventions en espace public et enfin, la publication d’un livre réalisé en collaboration avec une anthropologue, l’artiste a tenté de construire une mémoire visuelle et de fabriquer des prises sur un processus qui, partiellement, nous échappe.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Avant le déménagement et la démolition, Anne Laure Boyer a proposé aux habitants de réaliser pour eux la photo d’une ou plusieurs pièces de leur appartement, et de filmer leur déménagement. Au pied des immeubles qu’on allait bientôt démolir, le bailleur a prêté pendant 6 mois un local commercial inoccupé à Anne Laure Boyer, qui l’a transformé en «Boutique-Souvenirs». L’artiste a proposé aux gens qui déménageaient de lui confier les objets et les meubles qu’ils allaient jeter ou vendre, et ce faisant, de reconstituer progressivement un nouveau genre d’appartement témoin.

Issue du processus de démolition-reconstruction d’un grand ensemble urbain et créée à partir d’un assemblage de meubles et d’objets collectés chez les habitants relogés, l’Appartement est devenu une oeuvre à géométrie variable, successivement installé dans les bois, sur la scène d’un théâtre, dans une médiathèque, un centre social, une université… ou un lieu d’art. Chaque mise en situation prolonge le cycle de réactivation de ces objets dans un continuum plus ou moins décalé. Plus qu’un tableau à regarder, l’Appartement offre des situations à vivre, et se veut un lieu d’observation et de réflexion sur ces changements d’espaces.

_________________________________________

A propos : Anne Laure Boyer réactive les mémoires des territoires délaissés. Avec la photo, la vidéo, la collecte de paroles, d’histoires et d’objets, elle tisse un regard tour à tour sensible, critique ou onirique sur la destruction-reconstruction des bâtis et des vécus, entre passé et futur. Entre Paris, sa ville d’origine, Milan, (Académie des Beaux-Arts), Strasbourg, (école des arts décoratifs), Casablanca et Marseille, son parcours artistique est aussi géographique. En s’attachant à des territoires particuliers, elle compose son travail à partir de son immersion dans des situations de mutations urbaines. Site internet : ici

(source : Syndicat potentiel Strasbourg et art contemporain Strasbourg)

Exposition au Syndicat Potentiel du 5 au 27 octobre 2012
ouverte du mardi au samedi, de 15h à 19h, Entrée libre
13 rue des couples 67000 Strasbourg Tél. 03 88 37 08 72

.

Encore 2 jours pour plonger dans l’univers de Yayoi Kusama au Printemps Haussmann!

Mis en avant

A la suite de l’exposition qui s’est tenue à Paris au Centre George Pompidou d’octobre à janvier 2012 qui présentait la première rétrospective de l’artiste japonaise Yayoi Kusama, Louis Vuitton a pris le relais à Paris pour enchanter les vitrines du Printemps Haussmann et le POP UP Store avec des jeux de miroirs, des suspensions spectaculaires, des pois à l’infini qui ont traversé La Manche. En effet la boutique Louis Vuitton de New Bond Street et Selfridges se sont aussi habillés de pois… Une nouvelle collection capsule de sacs, accessoires et prêt-à-porter pensée par l’artiste Yayoi Kusama et Marc Jacobs est née et parfaitement mise en scène dans des écrins créés sur-mesure !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Photos prises par MJ de Reyniès-Arlot (hors Selfridges)

Vous avez encore deux jours pour les voir : les derniers pois disparaitront le 20 octobre 2012. Une année à pois, une année Yayoi Kusama !

Site internet Louis Vuitton et Yayoi Kusama : ici 
.
Retrouvez l’article du blog concernant la rétrospective au Centre Pompidou : ici
Interview de Yayoi Kusama (en anglais) TimeOut : ici
.